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Yacine Bendjaballah, directeur général de la SNTF : « La SNTF est bien mise sur les rails»

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La Société Nationale du Transport Ferroviaire (SNTF) se porte bien. Selon son directeur général, Yacine Bendjaballah, il est question de renouveler toute la flotte de l’entreprise soit avec des rénovations d’anciennes voitures ou par l’acquisition de nouveaux trains. Pour cela, des investissements colossaux ont été consacrés pour le développement de la SNTF. L’entreprise s’attend à présent à un retour d’investissement dans les prochaines années notamment à travers l’augmentation des capacités de transports aussi bien de marchandise que de voyageurs. Yacine Bendjaballah, dans cet entretien accordé au magazine. Yacine Bendjaballah, dans cet entretien accordé au magazine Indjazat, revient sur la stratégie de développement de son entreprise.

Propos recueillis par Lynda Mellak

Comment se porte-t-elle financièrement la SNTF ?
La SNTF est une entreprise publique chargée du transport ferroviaire, de la marchandise et des voyageurs. La SNTF avait subis des contraintes de la décennie noire où l’entreprise a vu pratiquement toute sa flotte saccagée. Et c’est à partir des années 2000 que l’Etat a commencé à réinvestir au niveau de la société et répondre à la dimension réelle de l’entreprise. Aujourd’hui, je peux dire que la SNTF se porte bien. Elle surmonté toutes les difficultés auxquelles elle a fait face par le passé. Nous commençons à récolté progressivement les fruits de nos investissements et nous enregistrons une augmentation de notre chiffre d’affaires. Nous avons clôturé l’année écoulée avec un chiffre d’affaires estimé à 21 milliards de dinars. Je me permets de dire aujourd’hui que la situation financière de notre entreprise est confortable. La SNTF s’est vu injecter, par l’Etat, des enveloppes financières colossales qui commencent à donner leur fruit à travers la réception du premier train 100% made in Algérie. Nous nous sommes réorganisés également de façons à maitriser les coûts et atteindre cette rentabilité qui nous a fait défaut depuis des années.

Quels sont les grandes réalisations de la SNTF ces dernières années ?
Aujourd’hui nous sommes sur le point de boucler le premier plan de développement de la SNTF (2015/2020). Ce programme en question est concrétisé à hauteur de 60 milliards de dinars en termes de son coût globale.
Il fait partie également de ce programme, le dernier investissement de l’entreprise à savoir l’acquisition des Coradia fabriqué par Alstom pour le compte de la SNTF et dont les derniers prototypes vont être réceptionnés en septembre prochain. L’acquisition des locomotives, Coradia Algérie, que nous avons commencé à recevoir à raison de deux par mois. Ce seront les locomotives les plus puissantes que l’Algérie ait connues. Elles sont équipées de cabines numérisées s’inspirant des avancées technologiques de l’aviation. Il fait partie de ce programme celui de réhabilitation des anciens matériels et la mise à neuf des voitures des années 1975 et 1980. Ces derniers totalement réhabilités au niveau de nos ateliers, avec une main d’œuvre 100% algérienne, dont le coût avoisine les 200 millions d’Euros. Je citerai par ailleurs, la réhabilitation de la locomotive pour le transport de fret.

Qu’en est –il des projets de développement de la SNTF pour le long terme ?
Ça s’annonce bien pour la SNTF. Un autre programme va démarrer en 2020 à travers lequel nous prévoyons de réaliser l’équilibre financier de l’entreprise. L’entreprise s’attends à acheminé d’ici 2020 une marchandise d’un montant équivalent à 17 millions de tonnes et transporter près de 60 millions de voyageurs. Sur le plan préliminaire nous sommes en train de lancer un cahier des charges et lancer des appels d’offres afin de réceptionner un nouvel arrivage de locomotives à partir de 2020. Acquérir d’autres moyens logistiques entre 2020 et 2025 et entamer pour passer atteindre la vitesse de croisière. Il s’agit de trains de plus en plus rapides pouvant rouler à une vitesse de 160 km/h et plus. Les prochains modèles de trains qui seront acquis par la SNTF auront une vitesse de 220 km/h. Nous visons desservir en particulier les régions de Sud avec les trains à grande vitesse.
Pour ce qui est du projet de train Alger, Tunis et Maroc, deux capitales de nos voisins de l’ouest et de l’est, la ligne ferroviaire existe déjà au niveau de la rocade Nord. Ça circule, mais dans l’ancien réseau. En parallèle à ce réseau, il y a une autre ligne au niveau de la rocade des Hauts-plateaux qui fait la parallèle et raccorde la partie Est en passant par l’Algérie vers l’Ouest. Ce sont des lignes qui offrent des vitesses un peu supérieures. Donc, nous pouvons intégrer le réseau maghrébin d’ici peu de temps.
L. M.

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