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TOURISME SAHARIEN : De «mirage» à réalité ?

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La nouvelle saison touristique saharienne 2019-2020, lancée depuis quelques semaines, autorise tous les espoirs quant à prendre à bras le corps un créneau que beaucoup voient comme l’avenir du tourisme en Algérie, au regard de sa richesse et de sa diversité avérées.

Par Hacène Nait Amara

Encore vierge, dans de larges proportions, et, d’évidence, porteur, le tourisme saharien semble reprendre des forces, après plusieurs années de léthargie. Pour preuve, et pour la seule saison écoulée, un nombre considérable de touristes nationaux et étrangers, ayant séjourné dans le sud du pays, a été enregistré notamment dans la vallée de la Saoura, l’une des régions les plus attrayantes de la région.
Et pas seulement. Wilaya-pilote, du fait de son rôle capital dans la promotion du tourisme local, Tamanrasset, a accueilli près de 2 000 touristes étrangers et plus de 7 000 nationaux.
Un constat heureux dont se félicitent les responsables du secteur, après avoir relevé une «très bonne relance de l’activité» rendue permissive, grâce notamment, à la stabilité et la sécurité dans la région.
En parallèle, force est de relever aussi les efforts consentis par le secteur, afin de redonner vie aux différents projets d’infrastructures mis en veille, ou d’en créer d’autres, suivant le besoin de chaque région.
Ainsi, peut-on recenser plus de 500 projets, en phase de réalisation, destinés au Grand Sud, sur un total de 1 800 projets accrédités par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat au niveau national.
Dans ce sens, et saisissant l’enjeu d’un segment fiable sur lequel il faudrait parier gros et la nécessité de le booster davantage, les pouvoirs publics entrevoient, d’ores et déjà, de promulguer de nouvelles lois qui viendront renforcer, dès l’année prochaine, l’investissement dans le tourisme et consolider sa contribution dans le développement socioéconomique du pays.
C’est là, au demeurant, l’annonce faite par le premier responsable du secteur, Abdelkader Benmessaoud, il y a quelques jours, à l’occasion de la clôture de la 20e édition du Salon international du Tourisme et des voyages (SITEV).
Benmessaoud n’a pas manqué de rappeler, à cette occasion «les facilitations pour l’accompagnement des investisseurs privés, notamment pour l’obtention des crédits bancaires et le foncier pour la réalisation des projets touristiques dans les régions du Sud», a-t-il relevé.,Par ailleurs, et dans le même élan, il convient de souligner la décision, louables des deux compagnies aériennes nationales, Air Algérie et Tassili Airlines, portant à réduire à hauteur de 50% leurs tarifs sur les destinations du sud, même si dans ce sillage, il faille l’accompagner par un renforcement des dessertes à destination du Sud.
En tout état de cause, il restera toujours beaucoup à faire afin d’optimiser le tourisme saharien, durable par excellence, et lui permettre de s’ériger en véritable atout économique, générateur de richesse pour le pays.
De ce point de vue, le ministre a estimé que les principales faiblesses du secteur résidaient, aussi, dans ses stratégies de communication et de publicité, d’où l’impératif, à ses yeux, de réactualiser les moyens de promotion des zones touristiques sahariennes. Dans ce même ordre d’idées, et selon des experts, faudrait-il focaliser les efforts de marketing et de promotion sur les activités dites ‘’de circuit’, les expéditions touristiques, les campements et bivouacs ; un type de tourisme dont raffolent les touristes étrangers, mais aussi de plus en plus de nationaux.
Aussi, l’ensemble des intervenants dans le secteur sont-ils appelés à programmer des campagnes promotionnelles pour ce genre d’activités, notamment à travers des educ-tours au profit de tours opérateurs étrangers, dans le but d’attirer davantage de touristes et conforter le rayonnement du Sahara algérien, tant au niveau national qu’à l’échelle internationale.
H. N. A.

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