Accueil ENTRETIENS Tahar Arezki, DG de l’ONAT : « Nous voulons rendre le tourisme...

Tahar Arezki, DG de l’ONAT : « Nous voulons rendre le tourisme accessibles à tous »

0

Le directeur général de l’Office national du tourisme (ONAT), Tahar Arezki, revient dans cet entretien sur le projet de réalisation d’une résidence touristique à Taghit, dans la wilaya de Béchar. Cette nouvelle structure d’hébergement, d’une capacité de 200 lits, sera inaugurée le mois de mars prochain et comprendra toutes les commodités nécessaires aux visiteurs de cette localité et des régions limitrophes. Les prix qui y seront pratiqués seront à la portée des jeunes et de toutes les bourses, le but étant d’encourager un tourisme abordable et accessible à tous.

Entretien réalisé par Hacène Nait Amara

L’ONAT inaugurera bientôt une nouvelle résidence touristique à Taghit. Pouvez-vous nous en parler davantage ?
Je dois rappeler d’abord que l’ONAT s’est inscrit dans un registre visant à lancer des produits touristiques à des tarifs avantageux, mais pas de bas de gamme. Il ne s’agit pas d’hôtels de luxe comme ce qui se fait dans certaines régions par le groupe HTT, par exemple. Nous voulons proposer des produits qui soient à la portée de tout le monde, notamment les jeunes. Dans notre résidence à Igli, dans la wilaya de Bechar, nous proposons un long week-end de 4 nuitées à 15 000 DA, en pension complète, animation sur site et des circuits touristiques. Ce genre de produit n’est pas proposé ailleurs et c’est pourquoi nous voulons faire la même chose à Taghit où on y proposera des programmes touristiques à des prix abordables pour permettre à un maximum de citoyens d’y aller et visiter les sites. Auparavant, une visite touristique de quelques jours dans cette région coûtait jusqu’à 100 000 DA pour 2 personnes. Nous avons également un projet identique à Timimoune, dont le taux de réalisation a atteint 65%. Nous avons des programmes destinés à une clientèle plus ou moins aisée, mais ceux aux jeunes et au grand public sont notre cheval de batail. Nous avons aussi l’intention de lancer, à Tamanraset, des programmes touristiques de 4 jours à 39 500 DA. Tout cela, c’est parce que nous voulons rendre les prestations touristiques accessibles à un maximum de personnes.

Peut-on dire que cette stratégie cadre avec l’objectif de promouvoir le tourisme de masse ?
Elle cadre plutôt avec le tourisme local. Nous n’avons pas la prétention d’envoyer en masse des milliers de personnes sur des sites touristiques sahariens qui sont d’ailleurs fragiles et très particuliers. C’est pourquoi nous préférons travailler avec des petits groupes de 20 à 25 personnes au maximum. Cela ne signifie pas que nous faisons du tourisme d’élite, mais il s’agit plutôt d’un tourisme abordable accessible à tous.

Qu’en est-il de l’infrastructure elle-même et de ses capacités d’accueil ?
Si on prend les deux parties ensembles, soit l’hébergement et le camping, la résidence compte 200 lits, sur une superficie totale de 2 hectares. Elle est dotée de toutes les commodités nécessaires mises à la disposition de nos touristes, mais aussi de tous ceux qui se rendent dans cette localité.

Quand sera-t-elle mise en exploitation ?
Nous espérons l’inaugurer et la mettre en exploitation le mois mars prochain. Cela coïncidera avec les vacances scolaires du printemps. Nous sommes en retard par rapport aux délais prévus en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de la COVID-19.

Justement, selon vous, quel a été l’impact de cette crise sur le secteur tourisme et général et les activités de l’ONAT en particulier?
Les avis sont mitigés. Personnellement, je pense que le tourisme a pu se développer à l’ombre de cette crise car les Algériens qui partaient d’habitude passer leurs vacances à l’étranger se sont rabattus sur la destination nationale, avec toutes ses variantes. J’en veux pour preuve les produits que nous avons proposés durant les vacances de fin d’année et qui ont été tous vendus. Mais nous avons quand même été négativement impactés par cette pandémie, en ce sens que beaucoup de nos activités extra-touristiques sont actuellement bloqués.

Quel sont les autres sites du sud algérien que vous proposez dans vos produits ?
En plus de Taghit, nous avons aussi une résidence à Djanet, déjà en exploitation, et une troisième en cours de réalisation à Timimoune. En dehors de nos structures d’hébergement, nous proposons pratiquement tous les autres sites, notamment les principaux pôles du sud algérien à savoir Biskra, Ghardaia et Tamanrasset où nous utilisons les hôtels du groupe HTT. Nous essayons aussi de couvrir tout le reste du territoire national, notamment le littorale où nous avons des conventions avec l’ensemble des entreprises de gestion touristique (EGT).
H. N. A.

Article précédentFerhat Aït Ali Braham, un ministre «bien dans sa peau, bien dans son temps»
Article suivantRobo Kids Academy Algeria : L’éducation 4.0

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here