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Start-up labélisées : Le financement par l’ASF enclenché

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L’opération de financement par l’Algerian Start-up Fund (ASF) des start-up labélisées a été enclenchée jeudi 21 janvier écoulé suite à la remise du label «Star-tup» à la première vague d’entrepreneurs, a annoncé le directeur général de ce fonds, Ahmed Haftari.

Par B. Titem

e même responsable a souligné, qu’une «dizaine de start-up labélisées» ont formulé, aujourd’hui (jeudi) leur demande de financement par l’ASF, ajoutant que ses services ont commencé à recevoir, étudier et analyser ces premières demandes auxquelles ils «répondront dans les meilleurs délais». M. Haftari a précisé que l’ouverture du portail de financement se fera à partir de la semaine prochaine et que les startupeurs ont profité de leur présence jeudi dans les locaux du fonds, à l’occasion de la cérémonie de remise du label «Startup», pour manifester leur intérêt pour son mode de financement. L’étape suivante sera l’introduction de leurs demandes sur le portail, a tenu à indiquer le responsable. La labellisation étant une étape indispensable pour pouvoir bénéficier du financement de ce fonds qui repose sur le principe du capital risque, contrairement aux modes de financement classiques, a précisé le DG de cette entité. La cérémonie de remise des labels «Startups» organisée au niveau du siège de l’ASF a permis à ses responsables d’expliquer aux entrepreneurs les mécanismes de financement adoptés par ce fonds et préciser qu’il s’agira d’un investissement dans le capital de l’entreprise, ajouté M. Haftari.

Trois formules de financement
Concernant le plafond de l’investissement de l’ASF, son DG a révélé que trois paliers ont été fixés, à savoir un financement à hauteur de 2 millions, 5 millions et jusqu’à 20 millions de dinars. Cela dépendra, a détaillé M. Haftari, de la nature du projet, du secteur d’activité et du besoin lui-même de financement et ce sera à l’ASF «d’apprécier l’engagement et d’évaluer le risque». Le responsable a expliqué que lorsque le fonds aura injecté le financement il deviendra partenaire de l’entreprise (actionnaire) avec laquelle il partagera les bénéfices mais aussi les pertes. Il a assuré que l’ASF accompagnera les entreprises financées jusqu’au lancement, et même jusqu’à ce qu’elles atteignent leur croissance ciblée. Une autre vague de labellisation concernera les projets innovants, s’est-il exprimé en ajoutant que des cessions seront organisées pour statuer sur les trois labels à attribuer. L’ASF organisera, pour sa part, des cessions pour étudier les demandes de financement selon ses capacités de traitement. A noter que les labels «Startups», «Projets innovants» et «Incubateurs» sont attribués par la Commission de labellisation présidée par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups, Yacine El Mahdi Oualid qui a procédé à la remise des premiers labels «Start-up» au profit de 48 jeunes entrepreneurs. Il s’agit d’une première vague d’entreprises portant des projets jugés innovants avec un fort potentiel de croissance, par le comité national de labélisation des «start-up», des «projets innovants» et des «incubateurs», selon les modalités fixées par la loi. L’obtention de ce label permet aux start-up de bénéficier de certaines facilitations notamment en matière d’exonérations fiscales et d’accompagnement. Les porteurs de projets intéressés par l’octroi du label «Start-up» peuvent soumettre leurs demandes au comité national de labélisation, qui se réunit deux fois par mois, à travers le portail www.startup.dz, lancé début décembre dernier. Selon le décret exécutif 20-254 du 15 septembre 2020, la société doit, pour obtenir ce label, être de droit algérien et respecter des critères précis, à savoir son existence qui ne doit pas remonter à plus de huit ans, son modèle d’affaires qui doit s’appuyer sur des produits, des services, un business model ou tout autre concept innovant, ainsi qu’un chiffre d’affaires annuel qui ne doit pas dépasser le montant fixé par le comité national. Le capital social doit être aussi détenu à, au moins, 50% par des personnes physiques, des fonds d’investissement agréés ou par d’autres sociétés disposant du label «Start-up», tandis que le potentiel de croissance de la société doit être suffisamment grand, sachant que la société ne doit pas avoir plus de 250 employés. La cérémonie de la remise des labels, a été une occasion pour les start-up bénéficiaires de relever certaines difficultés rencontrées notamment celles relatives à l’accès au financement, aux locaux, et aux modalités d’exportation. M. Oualid a réaffirmé, à cet égard, son engagement à pallier tout obstacle pouvant entraver le développement des start-up, rappelant la création, au sein de son département, d’une cellule d’intermédiation dont l’objectif de présenter les projets des jeunes pousses algériennes aux différents départements ministériels, et de faciliter leurs démarches administratives. Cette cellule a étudié, jusque-là, plus de 250 dossiers, a-t-il fait savoir. Concernant l’exportation des services numériques développés par les start-up algériennes, le ministre délégué a soulignéque plusieurs réunions ont été tenues avec les responsables de la Banque d’Algérie afin de faciliter la procédure actuelle, jugée «compliquée et décourageante» par les startupeurs, notamment en matière de domiciliation bancaire et de rapatriement de la devise. «Ces difficultés sont examinées pour la première fois et devraient être prises en charge en 2021», promet M. Oualid. Evoquant la Conférence dédiée aux startups «Algeria Disrupt», le ministre délégué a annoncé la tenue, durant l’année en cours 2021, d’éditions régionales de cet évènement à l’Est, l’Ouest et au Sud du pays.
B. T.

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