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Sonatrach : Ould Kaddour livre sa vision pour l’avenir de son entreprise

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Selon le directeur des communications d’OBG et directeur général de Global Platform, Marc-André de Blois, cette entrevue exclusive démontre l’importance de l’industrie énergétique et de Sonatrach, dont la contribution à l’économie nationale s’élève à 30 % du PIB. Le président-directeur général de Sonatrach résume bien le potentiel du secteur énergétique algérien et les perspectives de développement et de diversification à moyen et long terme. Le virage stratégique entrepris par la direction de Sonatrach à travers sa vision SH2030 doit ainsi pleinement faire entrer l’entreprise dans une nouvelle dynamique adaptée aux mutations du secteur énergétique mondial.

Une entrevue exclusive diffusée sur la Global Platform de OBG

«Les choses bougent positivement. Nous avons toujours besoin d’énergie fossile. Nous développons de plus en plus les ressources renouvelables, mais nous allons utiliser le gaz et le pétrole pendant encore une longue période. L’énergie fossile est vouée à un bel avenir en Algérie». Ce sont là quelques propos de Abdelmoumen Ould Kaddour, Président Directeur-Général de Sonatrach. Dans une entrevue exclusive diffusée sur la Global Platform du cabinet de recherche économique et de conseil Oxford Business Group (OBG), le PDG de Sonatrach, livre sa vision pour l’avenir de son entreprise et du secteur énergétique algérien dans le cadre de la mise en place de la stratégie SH2030 qui a été dévoilée aux médias lors d’une conférence de presse tenue le 30 Avril 2018 au siège de la compagnie à Alger.
« Nous voulons augmenter notre production de gaz et lui donner une valeur ajoutée. L’Algérie n’a pas de contraintes, aucune limite quant aux nombres de mètres cubes qu’elle peut vendre, contrairement au pétrole, pour lequel l’OPEP impose des quotas à l’exportation», a-t-il dit. De plus, « la pétrochimie sera le secteur de développement le plus important pour Sonatrach au cours du prochain siècle », explique Ould Kaddour, docteur en génie chimique diplômé de l’université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT) et nommé à la tête de la compagnie nationale du pétrole (Sonatrach) en mars 2017. La plus grande société du secteur en Afrique, chargée d’assurer la sécurité énergétique pour les générations à venir en valorisant les ressources nationales d’hydrocarbures, est devenue un important exportateur d’énergie à l’échelle mondiale.
La société dispose de pipelines pour le transport de gaz naturel ainsi que de navires-citernes qui permettent l’exportation du gaz non seulement vers l’Europe, son principal client à ce jour, mais aussi vers de nouveaux marchés, dont l’Asie. « Nous avons commencé à exporter une partie de notre GNL en Corée du Sud, en Chine et ailleurs », précise Ould Kaddour. L’entrée en production du champ gazier de Timimoun en mars 2018 doit ainsi pleinement contribuer à cette dynamique. Le projet, qui devrait produire selon les estimations 1,8 milliards de mètres cubes de gaz par an, est opéré conjointement par Sonatrach (qui détient 51% des parts), Total (37,75%) et Cepsa (11,25%). De même, le lancement d’exploitation du champ gazier de Touat, partenariat entre Sonatrach (35%), Engie (30%) et Neptune Energy (35%) doit également intervenir avant la fin de l’année. Avec le «first gas» du projet Reggane Nord effectué fin 2017, ces trois projets devraient entraîner une hausse de la production totale de gaz d’environ 9 milliards de mètres cubes par an ; ils seront reliés au nouveau gazoduc GR5, qui, long de quelque 765 km, transportera le gaz jusqu’au centre de traitement de Hassi R’mel dans le centre-nord du pays.
En parallèle, l’achat d’une raffinerie et de trois terminaux pétroliers situés en Italie et appartenant à Esso Italiana, filiale de la firme américaine Exxon Mobil, constitue une première qui s’inscrit dans la stratégie d’internationalisation de Sonatrach.
Autre axe essentiel, Sonatrach envisage d’utiliser l’énergie solaire dans tous les champs de pétrole ou de gaz. « Chaque installation consomme jusqu’à 20% de sa production. L’utilisation de l’énergie solaire pour répondre aux besoins de chaque installation est absolument nécessaire. D’ici 2030, tous les champs pétroliers et gaziers utiliseront l’énergie solaire pour faire fonctionner leurs installations », affirme Ould Kaddour, qui souligne le rôle des partenaires étrangers dans la réalisation de ces objectifs. « Les partenaires sont importants pour le développement du pays pour de nombreuses raisons. »
Fort d’une expérience dans la direction de projets complexes en partenariat avec des opérateurs internationaux, Abdelmoumen Ould Kaddour s’est attelé, depuis sa prise de fonctions, à régler un certain nombre de litiges latents avec ses partenaires étrangers, permettant ainsi de rétablir le dialogue et la confiance, et de relancer des projets structurants à l’instar de la réhabilitation de la raffinerie d’Alger. Une fois les travaux achevés, la raffinerie verra ainsi sa capacité de transformation passer de 2,8 millions de tonnes à 3,7 millions de tonnes et sa capacité de stockage du carburant augmenter de 73%. Cette démarche est saluée par les partenaires de Sonatrach, comme souligné par Claudio Descalzi, PDG d’Eni, Pedro Mir Roig, PDG de Cepsa et Arnaud Breuillac, Président E&P de Total, à l’occasion des Journées Scientifiques et Techniques (JST) organisées par Sonatrach à Oran le mois d’avril écoulé. Un constat partagé auprès d’OBG par Marvin Welsh, Global Manager de Petroceltic :« l’amélioration récente de la collaboration avec Sonatrach et les entités chargées de la réglementation constituent des signaux positifs qui laissent augurer un meilleur rendement des projets ». Evoquant les concertations préalables à une adaptation du cadre réglementaire, le PDG de Sonatrach déclare ceci :« nous allons de l’avant, nous modifions notre loi sur les hydrocarbures, nous devons mener le changement afin de devenir encore plus efficaces. » Avec un nouveau slogan, «leading the change», Sonatrach entend mettre l’accent sur la modernisation de la gestion, les ressources humaines et l’innovation afin de faire de la compagnie non seulement un leader dans l’exploitation des énergies fossiles, mais aussi de s’inscrire comme un acteur global de la nouvelle économie énergétique du XXIe siècle. Un plan d’investissement de 56 milliards de dollars pour la période 2018-2022 a d’ores et déjà été annoncé pour soutenir cette stratégie. « J’aime l’Algérie. Nous allons faire des choses prometteuses pour ce pays et pour sa  population » conclut le PDG de Sonatrach.
OBG

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