Après les éclairages et orientations du président de la République, faites lors des assises nationales sur l’Agriculture en Algérie, c’était au tour, de son Premier ministre (PM), Aïmene Benabderrahmane, de conforter la voie tracée pour accéder à la sécurité alimentaire, notamment en blé dur et dont les ratios restaient jusque- là en deçà des attentes.
Par Azouz K.
’était à l‘occasion du forum de la sécurité alimentaire en blé dur, organisé par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), fraichement installé, au Centre international de conférences (Abdellatif Rahal), à Alger et dont Aïmene Benabderrahmane présidait l’ouverture des travaux.
Le président du CREA, Karim Moula a tenu à agrémenter le conclave de par une exposition, affichant les grandes capacités de l’Algérie en matière de culture du blé dur.
Visitant le stand, le PM donne le ton, avant son allocution solennelle, et, s’adressant aux représentants de la start-up «Farm AI» ; primé dans un concours international en Chine, il soutiendra que «l’écosystème des start-up et de l’intelligence artificielle doit reposer sur des bases scientifique et économique pour être un vecteur de développement de tous les secteurs économiques, dont l’agriculture».
Prêtant oreille attentive aux explications sur les domaines d’activité de ‘’Farm IA’’, qui a développé une application faisant appel à l’intelligence artificielle et aux drones pour détecter les maladies qui touchent les récoltes, le chef de l’Exécutif national et tout en rappelant «le soutien et l’accompagnement de l’Etat aux start-up» n’a pas manqué d’inviter entreprises privées et investisseurs agricoles «à accompagner ce type de start-up», a- t- il souhaité.
Une recommandation qu’il allait réitérer, quelques instants plus tard en accédant au pupitre pour l’ouverture des travaux du Forum au programme duquel figuraient deux ateliers à deux axes essentiels, en l’occurrence la culture du blé dur dans les zones sahariennes et l’autosuffisance dans la filière.
De fait, Aïmene Benabderrahmane aura à plaider face à son auditoire, composé des professionnels du secteur pour la création d’un écosystème des start-up reposant sur des bases scientifique et économique pour développer tous les secteurs économiques, plus particulièrement «l’agriculture», mettant en avant dans ce contexte, «la détermination de l’Etat à atteindre l’autosuffisance en blé dur». Et il y mettra une date, fixant l’échéance pour ce challenge à la campagne 2024- 2025.
De même , le Premier ministre indiquera que les axes à débattre durant les ateliers du Forum constituaient «l’une des préoccupations majeures du modèle économique et social énoncé dans les 54 engagements du Président de la République en vue de clarifier la vision et mettre en œuvre une feuille de route stratégique et opérationnelle qui vise notamment à développer les cultures stratégiques, à augmenter le rendement de la production céréalière et à intensifier les divers types de soutien au secteur agricole », a- t- il souligné
Egalement, il mettra en exergue la nécessité «d’assurer» la pérennité de l’autosuffisance et son élargissement à tous les produits agricoles stratégiques, soulignant, sur ce plan, les principaux points de la feuille de route du Plan d’action du Gouvernement qui a pris en charge ces volets, a- t- il rappelé
Dans ce contexte, il a prôné l’intensification de la production «en vue d’atteindre une meilleure productivité»,explique- t- il, «tout en encourageant l’augmentation de l’offre intérieure et en réduisant l’importation de produits agricoles et de cultures stratégiques et industrielles, la promotion de l’investissement privé notamment à travers la facilitation de l’accès au foncier agricole et la l’élimination de la bureaucratie».
Il ne manquera pas non plus, d’aborder la mise en valeur des terres agricoles, retenant à cet égard, une dynamique à insuffler reposant sur la promotion des investissements dans le sud, le renforcement des capacités logistiques «afin de mieux contrôler le processus de production» et de moderniser l’agriculture en intégrant l’innovation, la numérisation et les systèmes de veille et de contrôle, a précisé le PM.
Il convient de noter, enfin, que les deux ateliers du Forum auront à plancher sur trois grands axes. Il s’agit de la mondialisation et la sécurité alimentaire, à l’aune des profonds bouleversements observés à travers le monde, des mécanismes à mettre en place pour assurer la sécurité alimentaire en Algérie dans les années à venir et, en corrélation, le développement de la culture du blé dans les zones sahariennes, nanties de grandes surfaces agricoles exploitables.
A. K.
