L’Algérie renferme un grand potentiel de femmes battantes, passionnées et dévouées qui peuvent devenir des chefs d’entreprise et contribuer au développement du pays. Afin d’encourager l’esprit entrepreneurial chez la femme, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a tenu à honorer, le 8 mars dernier, des femmes entrepreneurs et à présenter des modèles de réussite pouvant servir d’exemple à d’autres femmes désirant conquérir le monde des affaires.
Par Lynda Mellak
ans le but de faire la promotion de la femme entrepreneur, le Forum des Chefs d’entreprise (FCE) a annoncé, le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, la création d’une nouvelle commission «femmes» au sein de l’organisation patronale. Le président du FCE, Sami Agli a tenu à saluer, à cette occasion, le courage de ces femmes battantes tout en leur assurant le soutien du FCE. « Nous avons voulu, à l’occasion de la journée internationale de la femme, organiser une rencontre conviviale avec des femmes algériennes de différents horizons pour les honorer, les écouter et échanger avec elles des idées. C’est aussi une occasion pour annoncer la création de cette nouvelle commission au sein du FCE dédiée spécialement aux femmes chefs d’entreprise », a-t-il indiqué. Cette commission « est portée par une femme qui fait beaucoup de choses sur le terrain, crée des entreprises et se bat quotidiennement auprès des femmes engagées dans le monde des affaires », a indiqué encore le patron des patrons algériens. Pour lui, « il est de la responsabilité de tout le monde de mettre en avant l’acteur économique féminin qu’on n’en a pas assez. On parle aujourd’hui de parité, mais c’est un mot qui est loin de la réalité ». Il a souligné, dans un autre volet, que la baisse des prix du pétrole doit pousser les algériens à retrousser leurs manches et travailler plus. «Il ne faut pas attendre la baisse des prix du pétrole, il faut aller de l’avant et ceci par le développent de l’économie en générale et l’industrie en particulier», a-t-il tenu à ajouter. Quant aux problèmes auxquels les femmes chefs d’entreprise font face, Sami Agli a estimé que ces problèmes existent réellement mais diffèrent des régions et des secteurs d’activité. Selon lui, « il y a aussi le poids des traditions et des mentalités qui font que le nombre des femmes entrepreneurs ne soit pas assez important ». Malgré cela, le patron du FCE a affirmé que l’Algérie compte « plusieurs modèles de réussite portés par des femmes qui se sont affirmées dans des domaines habituellement conquis par les hommes ». Ces femmes se sont non seulement affirmées dans leur pays, mais aussi « dans des pays africains où certains chefs d’entreprise ne veulent pas y aller », a-t-il précisé.
Notons que la présidente de cette commission nouvellement créée, Mme. Meriem Bisker, a lancé un appel aux femmes entrepreneurs pour une «adhésion massive» à cette structure, ajoutant que ces femmes joueront, sans nul doute, un «grand rôle» dans le développement du patronat algérien. S’agissant des objectifs de cette commission, Mme Bisker a cité, entre autres, « la construction d’une passerelle entre l’université et l’entreprise », ajoutant que ces deux enceintes du savoir et du savoir-faire « regorgent de potentiel féminin très important pouvant développer l’entreprenariat au féminin ». Elle a rappelé, dans le même cadre, qu’en Algérie, 60 % des bacheliers sont des filles et environ 24 % des femmes universitaires sont inscrites au chômage. Selon elle, les besoins réels d’entreprises à créer s’élèvent à 230 000 entreprises par an et « ceci montrent les évidentes opportunités que peuvent saisir ces femmes pour participer au développement du pays ».
L. M.