Invité de marque incontournable à la 15e édition des Rencontres- Algérie, tenues en mars à Paris, Lyon et Marseille, l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi a eu à intervenir, à l’ouverture du conclave, sur cette grande perspective d’avenir qu’est l’investissement en Algérie.
Apportant la caution politique à cette perspective économique, le diplomate algérien a mis en avant, devant un large auditoire, les grandes lignes du nouvel écosystème instauré depuis l’accession à «la magistrature suprême de Monsieur le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a rappelé Moussi, ainsi que «les décisions prises par les hautes autorités du pays» à l’effet de promouvoir l’attractivité économique de l’Algérie, a- t- il ajouté.
Par Hacène Nait Amara
Il mettra également en lumière les garanties offertes aux investisseurs «en Algérie, nationaux ou étrangers soient- ils », a tenu à préciser l’ambassadeur d’Algérie en France.
Faisant un flashback, ensuite, il pointera la survenue dramatique du Covid- 19 et ses effets ankylosant sur la dynamique économique ainsi que « quelques troubles, depuis quelques temps, qui ont les effets qu’on connaît » a- t- il rappelé.
Pour autant, «la géographie ne ment pas ; elle est là, elle ne change pas » s’est réjoui Moussi pour signifier, in fine, qu’il était tout à fait naturel que les opérateurs algériens et français soient «davantage connectés».
Après quoi et adoptant un style discussif direct, l’ambassadeur d’Algérie en France s’adresse à son auditoire, soulignant que « Vous l’avez dit, il s’agit de deux grandes économies de la Méditerranée et l’Algérie d’aujourd’hui, l’Algérie nouvelle, n’est plus celle que certains ont pu connaître avant 2019», a- t- il affirmé.
«J’ai eu le plaisir d’échanger avec de grandes entreprises françaises qui avaient connu quelques soucis ces derniers temps, mais les choses rentrent dans l’ordre au fur et à mesure» a enchainera- t- il sur la même partition et d’asséner que « Oui, il y a un nouvel écosystème, tout le monde le sait et nul besoin d’aller dans le détail, car vous aurez tout le loisir de débattre de cela dans les minutes qui vont suivre».
Saîd Moussi ne manquera pas de rappeler que l’objectif du Président de la République était de mettre fin, comme de juste, aux mauvaises pratiques du passé « qui nous ont beaucoup ralentis en perspective de la mise en place d’une véritable économie », a- t- il déploré, ajoutant que ces pratiques faisaient, désormais, partie d’un passé révolu».
Se faisant insistant, il poursuivra à l’adresse des investisseurs français présents, leur rappelant que «vous avez pu suivre les changements institutionnels et juridiques que l’Algérie a entrepris au cours de ces dernières années, au cours même de ces derniers mois, pour renforcer les garanties à donner à tous les opérateurs, qu’il soit algérien ou étrangers», dira-t-il ; ajoutant qu’ «il y a quelques temps on m’avait dit ; au vu des changements que connaissait l’Algérie, qu’il fallait laisser le temps aux opérateurs de reprendre confiance. A présent, je dis que c’est le moment, les garanties sont là, il n’y a plus de différence entre opérateurs étrangers et opérateur nationaux. Il y a davantage de facilités pour les étrangers et davantage de garanties qu’elles soient juridiques ou autres, ainsi que de belles opportunités à saisir».
Faisant, par ailleurs, le constat qu’au cours des dernières années, les opérateurs français étaient quelque peu timides à l’égard du marché algérien, «nous percevant peut-être, à tort, comme un simple comptoir commercial», fera- t- il observer, des opérateurs d’autres pays « n’ont pas attendu. Ils sont présents, ils produisent et exportent», a affirmé Moussi ; le ton un tantinet prévenant.
Et de conclure par une tirade se voulant des plus persuasives, indiquant que « L’Algérie a été trop longtemps perçue comme un comptoir commercial. Il y a aujourd’hui un nouveau logiciel qui s’est mis en place. Nous souhaitons des investissements productifs et parmi vous, Dieu sait, qu’il y a des opérateurs qui sont présents en Algérie depuis des décennies, depuis quelques années, depuis quelques mois, et cela fait plaisir à entendre. En tant qu’ambassadeur de mon pays, je ne peux que vous encourager, vous Algériens et Français qui êtes là pour travailler davantage ensemble, non pas par amitié ou pour des affinités culturelles, mais par rapport aux avantages comparatifs que vous auriez ensemble dans un monde où les choses sont en train de changer et où l’effet sur l’économie peut avoir de grandes conséquences».
H. N. A.