En ligne de mire, pour couronner les actions mises en branle dès 2020 en vue d’accélérer le processus de relance de l’économie nationale, l’adhésion de l’Algérie à l’organisation des BRICS pourra se concrétiser avec l’accroissement projeté du PIB du pays pour le porter à un niveau de 200 milliards de dollars, selon le chef de l’État.
2023 sera l’année de la consolidation des grandes réformes et de la consécration des acquis concrétisés durant ces deux dernières années sur différents registres, a fait valoir en substance le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière interview périodique accordée à des représentants de médias nationaux. En ligne de mire sur le plan économique, pour couronner les actions enclenchées dès 2020 en vue d’accélérer le processus de relance de l’économie nationale, l’adhésion à l’organisation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), devra se concrétiser dès que le produit intérieur brut (PIB) du pays atteindra un niveau de 200 milliards de dollars, a projeté le chef de l’État. « La Chine, la Russie et les autres pays de cette organisation sont favorables à notre adhésion et nous allons faire en sorte qu’elle se concrétise d’ici à la fin de 2023», a ainsi affirmé le président Tebboune, en ajoutant que ceci permettra «d’ouvrir les portes» à ces pays pour investir en Algérie et à notre pays pour pouvoir également investir sur leurs marchés. Pour y parvenir, a-t-il toutefois tenu à préciser, «il faudra poursuivre les efforts entrepris pour consolider le développement humain et la relance économique», à travers notamment, l’intensification de la diversification des exportations, qui, a-t-il relevé, est désormais une réalité et non plus «un simple slogan» comme ce fut le cas depuis des décennies. Évoquant, dans ce sillage, la relance de l’investissement et l’attractivité du marché national pour les IDE, le président Tebboune a estimé qu’aujourd’hui, «tout le monde reconnaît qu’investir en Algérie est désormais fructueux et non plus aller à l’aventure». L’investissement sur le marché algérien, a-t-il développé, devient «sûr», car «l’investisseur peut réaliser des gains et les transférer en toute facilité». De plus, a-t-il rappelé, il y a une nouvelle loi sur l’investissement qui s’éloigne de toute idéologie ou discrimination et qui permet des investissements «gagnant-gagnant». Notre pays, a-t-il encore fait valoir en ce sens, «est debout, pas endetté et dispose de réserves en devises, ainsi que d’importantes richesses qui lui permettent de conforter encore davantage ses réserves». Dans ce même ordre d’idées, le chef de l’État n’a pas manqué de rappeler la nécessité de renforcer la diversification économique et de ne pas compter que sur ces richesses, soulignant à ce propos que «s’il y a actuellement des circonstances qui ont fait que les prix du gaz ont augmenté, cette ressource importante n’est pas pour autant éternelle». Ceci étant, a-t-il annoncé, « j’ai donné instruction au groupe Sonatrach afin d’intensifier la prospection et les nouvelles découvertes pour parvenir autant que possible à doubler nos exportations gazières». De même, a-t-il relevé, «nous nous sommes engagé à relever nos livraisons de gaz vers l’Italie, à travers notamment la construction d’un deuxième gazoduc pour parvenir à porter nos approvisionnements pour ce pays jusqu’à un volume de 35 milliards M3 à terme». Activant ainsi sur tous les fronts pour booster l’investissement et accélérer le développement des exportations, les pouvoirs publics, fait ressortir en définitive le discours du président de la République, affichent plus que jamais leur volonté de mener à bien de grands chantiers de réforme pour parvenir à ériger un système économique plus diversifié et surtout moins vulnérable aux aléas des marchés extérieurs.
A. Boabdil