40 ans après la proclamation de l’Etat de Palestine par le martyr Yasser Arafat à Alger, la cause palestinienne étant de retour au premier plan sur le même sol de la patrie des martyrs.
Fait singulier ou simple logique qui vient consacrer, de nouveau, le soutien fondamental et immuable de l’Algérie envers une Palestine abandonnée, quasiment par l’ensemble de la communauté arabe et livrée aux affres d’un apartheid sioniste d’un autre âge ?
Par Azouz Kafi
De ce point de vue, et si la gageure, visant à une réconciliation inter palestinienne impensable ; au vu du tempo des processus félons de normalisation avec l’entité sioniste apparaissait d’envergure, la fidélité de l’Algérie, d’abord à ses propres principes ainsi qu’à la sacralisation des droits de l’Homme et la liberté des peuples opprimés, a mué en fin de compte en ‘’simple formalité’’ tant l’aura des dirigeants algériens ; à leur tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pesé sur le cours des événements que d’aucuns appréhendaient comme un authentique exploit. De fait, et depuis le lancement de l’initiative d’un Sommet – version algérienne, Abdelmadjid Tebboune, promoteur d’un chantier politique régional appelé à faire date dans le monde arabe, a comme forcé le barrage en imposant le préalable de la remise à niveau de la question palestinienne à l’aune.
Un chantier amorcé de façon effective mi- octobre 2022, après avoir été adoubé, une première fois, à l’issue de la visite du Président palestinien et président de l’OLP) Mahmoud Abbas, à Alger du 05 au 07 décembre 2021, puis consolidé lors de la rencontre, entre ce dernier et le chef du bureau politique du mouvement de résistance (Hamas), Ismail Haniyeh, sous les bons auspices du chef de l’Etat algérien à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de l’indépendance de l’Algérie.
En soi, l’invitation solennelle de Hanieh, dont l’organisation est classée ‘’terroriste’’ par l’entité sioniste et ses affidés constituait un pied de nez à la logique tordue des tenants de l’oppression et de l’opprobre. Elle édifiait surtout sur la détermination du Président algérien à corriger à nouveau des paradigmes politiques historiquement erronés.
En substance, il ressortait à travers les différentes concertations, l’impérieuse nécessité de réunifier les rangs des palestiniens et en finir avec l’éparpillement des forces et des efforts tant au niveau de la diplomatie que sur le terrain, à l’heure où l’ennemi commun grappillait quelques dividendes sordides auprès de certains régimes normalisateurs arabes, sans que pour autant il ne faisait la moindre concession.
Une occurrence lunaire qui a amené le Président Tebboune, artisan d’un renouveau remarquable et remarqué de l’Algérie dans le concert international, à sonner le rappel à l’ordre.
Dans les faits, la rencontre de la réconciliation palestinienne a vu 14 factions, dont le Fatah et le Hamas, sceller un pacte entre elles et signer une Déclaration commune, à Alger.
Couronnée de succès, elle a abouti à la «la Déclaration d’Alger» pour l’unification des rangs palestiniens et dont la signature a constitué aux yeux du président Tebboune «une journée mémorable, dans l’attente de la concrétisation effective de l’édification de l’Etat palestinien indépendant avec El Qods pour capitale», s’est- il satisfait.
«Les mots ne sauraient décrire la grandeur de ce moment qui intervient 40 ans après la proclamation de l’Etat de Palestine par le militant martyr Yasser Arafat (Abou Ammar) dans cette même salle et sous le même toit», dira- t-il encore, ajoutant que «L’Etat de Palestine a été la cible de tant de crises et complots. Mais, Dieu a voulu que nous assistions aujourd’hui à une journée mémorable, marquée par un retour à la normale», s’est ému le chef de l’Etat. Mesurant pleinement l’importance capitale d’un tel chantier et le rôle prépondérant de l’Algérie dans cette démarche aboutie, la partie palestinienne, n’a pas manqué de témoigner de la gratitude à bonne adresse quand elles affirment à l’unisson que «la Conférence de rassemblement des Palestiniens abritée par l’Algérie prouve par les paroles et les actes que cette dernière sera toujours un soutien pour le peuple palestinien jusqu’à l’établissement de son Etat indépendant », ont- t- elles souligné, unanimes.
Elles ont particulièrement salué le parrainage par l’Algérie «de cette initiative noble qu’elle a veillé à suivre depuis une année», ont-elles mis en avant, encensant «les efforts et le rôle de l’Algérie et du Président Tebboune dans le rassemblement des palestiniens, la notamment avant la tenue du Sommet arabe d’Alger, début novembre écoulé, qui a consacré la centralité de la cause palestinienne».
A. K.
