Le Président sortant Abdelmadjid Tebboune a remporté l’élection présidentielle, dont le scrutin anticipé s’est tenu samedi 7 septembre 2024 ; avec 84,30% des voix exprimées, distanciant de loin ses rivaux engagés dans la course, en l’occurrence Youcef Aouchiche du Front des Forces Socialistes(FFS) et Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP).
Par Noureddine B.
Continuum ? En dépit du timing de cette élection anticipée, décidée par le président de la République himself, rappelons-le, et tenue en période de vacances et de grosses chaleurs un tel résultat traduit, malgré une forte abstention, l’aspiration du peuple à la stabilité du pays ; engagé concrètement sur la voie du développement économique et le bien- être social.
Malgré, aussi, l’imbroglio et les polémiques suscités par les chiffres farfelus liés au scrutin, tels qu’énoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) d’un Mohamed Charfi et que les trois candidats ont vivement dénoncés dans une démarche démocratique inédite.
La victoire, au demeurant sans surprise, d’Abdelmadjid Tebboune, donne à lire que sa stratégie amorcée lors de son premier mandat et celle esquissée durant sa campagne électorale, a porté ses fruits.
Une stratégie qui repose, dans son fond, sur la dimension humaine de l’homme, d’abord ; de par une aura teintée d’empathie, un ton franc et sincère et le respect de l’engagement donné. Un profil qui répond au mieux aux attentes de la vox populi !
Vient ensuite l’envergure d’un homme d’Etat qui aligne ses réformes jusqu’à leur aboutissement et dont le parachèvement desquelles aura nécessité cette deuxième mandature.
Dans ce même ordre d’idées l’on pourra dire que son programme électoral ne reposait pas sur de simples promesses électorales mais sur des engagements concrets concernant des projets stratégiques de développement, dont la plupart sont en cours de concrétisation.
Il faut également convenir que, bien que se présentant avec une casquette d’indépendant, le Président sortant a pu compter sur le soutien de plusieurs partis politiques, associations et organisations de la société civile.
Par ailleurs, et en se rendant aux urnes, nombres d’Algériens avaient en mémoire son engagement, lors de son investiture en 2019, à bâtir une Algérie « souveraine et puissante jouissant d’une économie développée et d’une Armée forte et redoutée». Dit autrement, une ‘’Algérie Nouvelle’’.
Dans les faits cela s’est traduit par le renforcement de la stabilité dans un environnement régional erratique, doit- on souligner et qui a permis au pays d’enregistrer des indicateurs positifs en matière de développement économique, de l’aveu même des instances internationales es qualité.
Surtout, il y a lieu de focaliser sur des acquis historiques au plan social, tendant à « la préservation de la dignité des citoyens et l’amélioration de leur pouvoir d’achat», un mot d’ordre, devenu mantra dans la bouche du chef de l’Etat. On en retiendra la poursuite d’une politique inédite du logement, les augmentations de salaires et des pensions de retraite ainsi que le maintien de la subvention des produits de consommation de base.
Une politique sociale inscrite dans la durée puisque dans son programme pour son nouveau mandat, Tebboune trace au marqueur la lutte contre le chômage, «désormais une priorité absolue», à travers la création de 450.000 emplois, l’augmentation de l’allocation chômage à deux millions de centimes, celle des pensions de retraite, les allocations destinées aux catégories vulnérables et aux femmes au foyer ainsi que la bourse universitaire. Et pas seulement. Le Président s’est également engagé à endiguer l’inflation réévaluer la monnaie nationale, à construire 2 millions de logements, développer le secteur agricole et arrêter définitivement l’importation de blé dur à partir de 2026.
Dans ce même contexte global, on pourrait ajouter la volonté de Tebboune de faire de ses cinq prochaines années un «mandat économique par excellence», a- t- il souhaité, expliquant que le défi, après l’instauration de la stabilité sur le plan sécuritaire, institutionnel et législatif, restait le décollage économique amorcé au cours du précédent mandat afin de construire «une économie moderne et développée reposant sur la numérisation et l’efficacité, en vue de créer des richesses et des emplois», a-t-il souligné.
Enfin, en matière de politique extérieure l’ex et futur président de la République, et invoquant le «message des vaillants Chouhada et Moudjahidine», rappellera- t- il, «l’Algérie, qui a retrouvé la place qui lui sied dans le concert des nations, ne cessera, durant le nouveau mandat présidentiel, de défendre les peuples opprimés et les causes justes dans le monde, notamment les causes palestinienne et sahraouie, tout en continuant à soutenir et à aider les pays voisins», a martelé celui que portent, désormais, les Algériens dans le cœur. Et en est- il autrement ?
N. B.