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Pénuries, le citoyen sur la sellette

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Dans le but d’assurer la disponibilité des produits de base et veiller, ainsi, à la préservation du pouvoir d’achat et à la préservation de la dignité du citoyen, l’État consent à cet effet des efforts colossaux.

Pour des prunes ? Le comportement incivique; au mieux pour cause de frénésie injustifiée de ce même citoyen, au pire pour le business au noir, semble le prouver. Dans les deux cas, la posture est quasi criminelle, quand elle une quadrature du cercle, ardue à résoudre.

Le mois saint du Ramadhan avenant, la situation empire. Il faut croire qu’elle est savamment entretenue, impliquant le bouche à oreille, amplifié souvent par les réseaux sociaux et l’attitude complice et coupable du commerçant.

Où le bât blesse est que le phénomène de la pénurie cible (stratégiquement ?), les produits de première nécessité, subventionnés par l’État, faut- il seulement rappeler. Et pas seulement.

Dans le but d’assurer la disponibilité des produits de base et veiller, ainsi, à la préservation du pouvoir d’achat et à la préservation de la dignité du citoyen, l’État consent à cet effet des efforts colossaux

Premier garant de la régulation du marché à ce niveau, l’État s’illustre encore par la mise en place d’espaces de vente, via le groupe public, Agrovid, tout en dressant un arsenal juridique très ferme et incluant des peines lourdes contre les spéculateurs.

Mais, vraisemblablement, de telles mesures paraissent obsolètes face à l’incurie citoyenne.

Un petit tour dans l’un des espaces- Agrodiv de commercialisation, disséminés à travers tout le territoire national, suffit à conforter un constat lamentable. L’huile de table est sur toutes les lèvres, et sur tous les bras, et, si d’aventure, la crise de l’oléagineux est dépassée, ce sera au tour du sucre, du lait et tutti quanti.

Une pleine occurrence de l’histoire du serpent qui se mord la queue, où le plus démuni en tout, entrisme compris, paie forcément le prix.

Solution improbable ? Mettre un policier derrière chaque citoyen ameuterait les bonnes consciences. Et pourtant…

Hacène Nait Amara

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