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Pêche et aquaculture : L’Algérie au grand défi de la mer

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L’Algérie jouit de vastes ressources halieutiques dont l’exploitation offre une grande variété d’avantages en termes de revenus, d’emplois et de contribution significative à la croissance socio-économique du pays, mais également à l’amélioration de la sécurité alimentaire des Algériens. Le secteur de la pêche revêt, de ce fait, un caractère stratégique qui n’est plus à démontrer.

Plusieurs plans d’actions ont été élaborés mis en œuvres, au fil des années, par les pouvoirs publics, afin de hisser ce secteur au rang qu’il mérite, à travers la consolidation de ses acquis et l’amélioration des conditions permettant de réaliser une productivité meilleure et pérenne et répondre, ainsi, à la demande croissante du marché local. Mais aujourd’hui, l’ère est à l’industrialisation.

Conscient de l’intérêt de ce secteur et du potentiel dont recèle l’Algérie en matière de ressources halieutiques, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a pas hésité à créer un ministère dédié spécialement à la pêche, étant un département tout autant important que celui de l’agriculture auquel il était rattaché auparavant.

Le président Tebboune entend notamment sortir des sentiers battus et instaurer une nouvelle approche permettant l’édification d’une véritable économie bleue, à condition de lever les obstacles bureaucratiques et sortir des méthodes classiques. Il a indiqué, à ce propos que « le secteur de la pêche pourra véritablement contribuer à la diversification des sources de revenu nationales en garantissant l’autosuffisance en matière de pêche et de s’orienter vers l’exportation, d’autant que l’Algérie possède une importante façade maritime, qui la qualifie à l’édification d’une industrie de la pêche, en sortant des méthodes classiques suivis actuellement pour augmenter la consommation de protéines par habitant, réduire l’importation des poissons voire des viandes rouges, ce qui profitera au trésor public ».

En fonction au poste de ministre de la Pêche et des productions halieutiques, depuis janvier 2020, Sid Ahmed Ferroukhi s’attèle, au sein du Gouvernement, à mettre en œuvre cette stratégie à travers le Plan quinquennale 2020-2024 et ses cinq axes principaux qui s’appuient essentiellement sur une transformation progressive et durable, consacrant la rupture avec le passé en matière de structure organisationnelle et institutionnelle et de méthode de gestion du secteur, et contribuant au renforcement de la sécurité alimentaire nationale, avec pour objectif de porter le niveau des productions halieutiques à 166.000 tonnes/an, de créer 30.000 nouveaux emplois, de mettre au point un système productif halieutique construit avec des moyens et intrants produits localement et de lancer un vaste programme de développement de l’aquaculture marine et continentale.

Le défi est de taille, mais il n’est pas impossible à relever, d’autant que la stratégie est là, avec des objectifs bien justifiés et définis. Il reste maintenant à les transformer en réalité en employant de moyens appropriées et des opérations adaptées au terrain, avec des équipes motivées et possédant les connaissances et l’expérience nécessaires.
Lynda Mellak

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