Accueil ACTUALITÉ Mohamed Hakim Soufi, PDG de MacirVie : « Notre projet d’une...

Mohamed Hakim Soufi, PDG de MacirVie : « Notre projet d’une InsurTech est mûr pour son lancement »

0

Fervent défenseur de la digitalisation et passionné de la Fintech, de l’InsurTech et des avancées technologiques et numériques, Hakim Soufi, PDG de MacirVie, détaille, dans cette interview, qu’il a bien voulu accorder au magazine Injazat, les investissements de sa compagnie dans la digitalisation de ses process et ses produits, nous parle du partenariat conclu récemment entre MacirVie et GIE Monétique sur le déploiement des moyens de paiement électroniques et le retour attendu de cette convention, mais surtout de son projet d’une InsurTech qui est d’ores et déjà prête à être lancé. Seulement, étant respectueux des lois régissant le secteur des assurances et de la future réglementation, en cours d’élaboration, Mohamed Hakim Soufi dit attendre sa publication pour être conforme à la loi et pouvoir lancer enfin «THE BRIDGE CORPORATION». C’est de cela dont il s’agit, le rêve d’un manager passionné des avancées technologiques qui prend forme et qui attend le moment opportun pour son lancement. C’est une première en Algérie. Cette InsurTech permettra d’avoir pour la première fois dans notre pays la possibilité de souscrire à des contrats d’assurance exclusivement sous format numérique.

MacirVie et GIE Monétique ont conclu récemment un partenariat pour le déploiement des TPE. En quoi consiste-t-il et quels sont les objectifs attendus de ce partenariat ?

Cette signature de ce protocole d’accord est un engagement ferme de la part de notre compagnie MacirVie à déployer les Terminaux de paiement Électronique (TPE) sur l’ensemble du réseau à travers tout le territoire national d’une part et, d’autre part, à veiller à ce que ces TPE soient opérationnels et mis à la disposition de l’ensemble de notre clientèle qui souhaiteraient payer avec leurs cartes CIB ou EDDAHABIA. Par ailleurs, cela répond à la préoccupation des pouvoirs publics quant à la vulgarisation des moyens de paiements électroniques. Nous y répondons par tous les moyens qui sont mis à notre disposition car cela va dans le sens de notre stratégie de dématérialisation des paiements et de digitalisation de nos process.

En effet, cela nous permet en tant que compagnie de proposer à nos clients tous les types de paiements existants en Algérie comme, à savoir le paiement en espèce, le paiement en chèque, le paiement par cartes monétiques et le paiement par virements électronique.

En réalité, nous accueillons cela avec beaucoup d’enthousiasme et sommes fiers d’avoir signé cet engagement, preuve de notre volonté d’aller de l’avant et de participer aux efforts de notre gouvernement à cet effet. Quant aux objectifs attendus de ce partenariat, ceux-ci sont clairs, à savoir donner plus de possibilités à nos clients de choisir les modes de paiements à leur guise, dématérialiser les paiements lors de la souscription, participer à l’effort collectif dans notre pays et permettre une remontée des fonds immédiates, traçable et transparente. Enfin, mettre en place ce type d’outils en plus de ceux qui vont arriver comme le « mobile payment » participe à la mise en place d’un écosystème de paiements susceptibles d’augmenter la bancarisation et de faciliter les flux de paiements et leur traçabilité.

MacirVie est connue pour être la compagnie pionnière dans le domaine de la digitalisation. Pouvez-vous nous en dire plus et énuméré les principales actions réalisées dans ce domaine ?

Notre compagnie a pour vocation de construire un écosystème numérique et digital qui est tellement agréable que nos clients y trouvent tout ce dont ils ont besoin en termes d’offres de produits, de services digitalisés et de suivi des dossiers et des remboursements qui font que nos clients s’en trouvent très satisfaits. En conséquence de quoi ils renouvellent leurs contrats et expriment leur satisfaction, ce qui projette une image de marque des plus qualitatives et apporte de la confiance dans nos services à nos clients actuels et ceux à venir. Ainsi, depuis que MacirVie a été fondée en 2011, nous avons développé « In-House » un ERP permettant de piloter l’ensemble de nos opérations à distance et en temps réel, des logiciels sous format « SaaS » (Software As A Service) comme le E-Adhèrent et le E-Santé qui permettent aux clients de gérer et de suivre en temps réel l’ensemble de leurs demandes de remboursements dans le cadre de l’assurance groupe et du tiers payant, une sécurisation par QrCode de l’ensemble de nos contrats permettant de s’assurer de la véracité de nos contrats ainsi qu’un site web sur lequel vous pouvez retrouver l’ensemble de nos services et souscrire à nos offres avec paiement en ligne intégrée. Mais pas seulement. Nous avons également développé la première carte digitale d’assurance voyage (une première en Algérie), faisant office de contrat, que l’on peut placer dans le « Wallet » de son téléphone que cela soit sur iOS d’Apple et/ou sur « Google Wallet » d’Android téléchargeable directement depuis son espace personnel depuis le site web de macirvie.com. MacirVie offre également à ses clients la possibilité de déclarer leurs sinistres en assurance voyage par appel via les canaux digitaux via notre site web, via Messenger, via twitter, via Instagram et directement au travers de la carte digitale qui vous permets d’appeler en utilisant votre mobile H24 et 7j/7 via notre call center grâce à notre assisteur Algérien dénommé ALGERIE ASSISTANCE. Nous proposons également une souscription à notre newsletter donnant mensuellement des nouvelles sur nos activités et l’environnement tech dans notre secteur à laquelle on peut s’abonner directement sur notre site web ainsi qu’une série de livres blancs dédiés à la thématique de la Tech appliqué au secteur des finances et particulièrement aux assurances. Plus que jamais, MacirVie se distingue par un niveau de dématérialisation qui atteint 90% de l’ensemble de nos paiements qu’ils soient de nos fournisseurs comme de nos clients par virement électronique grâce à un partenariat bancaire de très haute facture.

D’autres outils vont être intégrés très prochainement. Ceux-ci vont encore donner plus de consistance à notre approche digitale en 2023 et donner plus de possibilités et plus d’aisance à notre clientèle cette année sans pour autant déshumaniser la relation précieuse que nous entretenons avec notre clientèle.

Quelles sont les retombées de cette digitalisation sur le rendement de la compagnie et quelle est son impact sur la qualité du service qu’offre MacirVie à ses clients ?

Très clairement, tous ces outils nous ont permis de démultiplier la productivité de nos collaborateurs vis-à-vis des demandes de plus en plus fortes de nos clients, de recevoir en temps réel l’ensemble des KPI « Key Performance Indicator » qui sont des outils d’aide à la décision et de fluidifier l’ensemble des process en interne permettant de mettre l’ensemble des équipes au même niveau d’informations afin de réagir en 72 heures maximum aux doléances qui nous parviennent. Nos investissements dans la digitalisation nous ont aidés à augmenter l’efficacité et l’impact de nos campagnes de communication qui sont de plus en plus centrés sur les réseaux sociaux, mais aussi de lancer des campagnes digitales de satisfaction chaque semestre sur l’ensemble de nos clients afin de veiller à ce que nous analysions ce qui fonctionne mais aussi et surtout ce qui ne fonctionne pas à savoir les points de frictions que nos clients auraient pu rencontrer durant le cycle de couverture assurantiel annuel. La preuve est que 95% de nos clients sont satisfaits par nos services.

En résumé, ces outils nous aident à nous réinventer au profit exclusif de nos clients et c’est le plus important.

Quelles sont vos perspectives pour l’année 2023 ?

Elles se résument en 03 axes stratégiques Incha’ALLAH. Il s’agit d’établir une étroite collaboration avec les startups algériennes dans le domaine des assurances pour promouvoir l’innovation, d’augmenter notre présence numérique en adoptant des outils de dernière génération au profit de nos clients et d’étoffer notre proposition de valeurs avec de nouveaux produits déjà agréées.

Il est également question d’un projet de lancement d’une InsurTech ? Pouvez-vous nous fournir plus de détails concernant cette nouvelle aventure ?

En ce qui nous concerne, l’InsurTech est une suite logique et naturelle du processus de transformation numérique et digitale du secteur des assurances, c’est pour cela que je vous confirme l’arrivée, Incha’ALLAH, de la société algérienne « THE BRIDGE CORPORATION » sur ce segment ô combien dynamique et porteur d’innovations dans, par et pour notre Pays en tant qu’InsurTech. Je vous informe aussi que cette société a été labellisée par le ministère des Startups et reste en attente de la nouvelle loi sur les assurances notamment en ce qui concerne le volet InsurTech qui devrait avoir un statut particulier et surtout un capital social minimum revu à la baisse encourageant ainsi la mise en service de telles sociétés en Algérie par les entrepreneurs algériens. De ce fait, étant soucieux de respecter la loi et de s’y conformer, nous attendrons avec patience cette nouvelle loi qui va permettre de lancer ce type de sociétés porteuses d’innovations et d’une toute nouvelle forme de commercialisation des produits d’assurance ainsi que génératrice d’emplois avec la promesse d’une croissance importante. Mais je vous le répète et j’insiste sur ce point, nous attendrons le temps qu’il faudra pour que le législateur définisse le cadre règlementaire de cette nouvelle activité. En revanche, nous sommes très confiants dans la vision des différents ministères et notamment celui des startups, poste et télécommunication et des Finances avec lesquels nous avons d’ailleurs beaucoup échangé et qui, d’ailleurs, nous ont apporté des éclairages remarquables sur leur politique de soutien et de promotion des entrepreneurs et des sociétés activant dans ce domaine. Par ailleurs, il va sans dire que nous sommes même très attirés et très intéressés par la qualité des cadres et des stratégies des fonds d’investissements comme l’« Algeria Startup Fund »  (ASF) qui sont extrêmement actifs dans l’écosystème et soutiennent ce type de projets pour lesquels nous apprécions tout particulièrement leur approche rigoureuse et technique.

Donc on peut dire que le projet est mûr pour le lancement… ?

A partir du moment que notre plateforme est d’ores et déjà complètement au point et que nous avons entamé la majorité des tests en format Beta, oui nous pouvons dire que le projet est mûr pour le lancement Incha’ALLAH. Néanmoins, il reste à s’adapter aux règles et aux lois qui doivent, de toutes les façons, régir cette activité nouvelle en Algérie.Nous nous devons d’être patients.

Quel sera l’impact d’un tel projet pour le développement du marché national des assurances ?

Assurément, un impact majeur ! En effet, cela permettra d’avoir pour la première fois dans notre pays la possibilité de souscrire à des contrats exclusivement sous format numérique usant des dernières technologies permettant ainsi une qualification extrêmement précise des besoins des clients et permettant aussi aux clients de souscrire selon leurs budgets et de la manière la plus simple et la plus efficace qui soit. Cela donnera aussi à la clientèle algérienne toute l’aisance nécessaire pour souscrire à leurs contrats sans avoir à se déplacer ni pour la signature des contrats et encore moins pour visualiser leurs éventuels sinistres et recevoir leurs remboursements qui leur seront notifiés et envoyés directement sur leur compte bancaire ou CCP. Ainsi, tout, absolument tout, pourra désormais se faire en ligne et à des tarifs extrêmement avantageux et avec une expérience client des plus performantes. Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes pour être un acteur majeur de ce nouveau monde qui émerge. L’objectif est de prouver qu’une InsurTech peut voir le jour en Algérie, peut se développer en Algérie, peut devenir une société qui compte en Algérie respectueuse des lois et règlements de notre Pays.

Avez-vous rencontré des contraintes pour son lancement ?

Honnêtement, croyez-le ou pas, nous n’avons eu que des encouragements et un soutien inconditionnel des pouvoirs publics et je vous certifie que le travail effectué avec les pouvoirs publics a été extrêmement riche, fournis et de très haute qualité. Nous sommes donc terriblement enthousiastes à l’idée de prouver que des Algériens peuvent faire ce qu’il y a de mieux dans le monde dans notre pays et en cela je rends hommage en particulier au Ministère des Startups, des Postes et Télécommunications et celui des Finances.

H. N. A.

Article précédentLazhar Latreche, DG de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) : «La BEA procédera à la création d’une filiale en France courant 2023»
Article suivantRelance de l’investissement et diversification de l’économie : 2023, l’année de la consolidation des réformes

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here