Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a annoncé le 2 juin écoulé à Alger, qu’un «programme ambitieux», tracé par son secteur en vue de rationnaliser la consommation de l’Energie et promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables sera mis en œuvre à partir du deuxième semestre de 2018.
Par Lynda Mellak
Le secteur «a tracé un programme ambitieux qui entrera en vigueur à partir du deuxième semestre 2018, dont la première phase s’étalera sur trois années, visant la rationalisation de la consommation de l’énergie et la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables au sein des biens et territoires des collectivités locales, ce qui est à même de contribuer à la réduction des taux de consommation et à la protection de l’environnement», a indiqué Noureddine Bedoui dans l’allocution d’ouverture de la rencontre nationale, organisée par son département ministériel, au Centre international des Conférences (CIC) «Abdellatif Rahal», sous le thème «les collectivités locales au cœur de la transition énergétique». Le ministre a précisé que ce programme «encouragera l’établissement d’un nouveau réseau d’entreprises économiques spécialisées dans ce domaine et la création de postes de travail pour les jeunes entrepreneurs» dans ce secteur qui constitue, a-t-il dit, «l’avenir de notre économie nationale».
Noureddine Bedoui a appelé à la rationalisation de la consommation de l’énergie, d’autant que «la situation financière actuelle des collectivités locales rencontre certaines difficultés et exige, aujourd’hui plus que jamais, la recherche de solutions alternatives afin de réduire les dépenses budgétaires», notamment celles liées à la consommation énergétique dont «l’éclairage public et les factures relatives aux fonctionnement des écoles publiques, des mosquées et des institutions administratives, devenues un lourd fardeau pour les budgets locaux». A ce titre, le ministre de l’Intérieur a fait état de premières démarches prises par son ministère, à savoir le lancement de l’opération du remplacement des lampes classiques par des lampes à faible consommation (LED), outre «les instructions relatives à la généralisation de l’éclairage public utilisant les panneaux solaires, notamment au niveau des wilayas du Sud, des Hauts Plateaux et des régions éloignées du réseau national d’électricité». A l’occasion de la prochaine rentrée scolaire 2018/2019, Noureddine Bedoui a révélé que son ministère avait décidé «la réalisation de projets pilotes utilisant les énergies renouvelables au niveau de 48 écoles primaires». «Le secteur est aux portes de nouveaux chantiers qui changeront la vision des responsables locaux de la gestion des affaires locales», a précisé le ministre, appelant «tout un chacun à se préparer à ce changement» La transition énergétique, selon lui, est «parmi les principaux axes de cette transition qui se réalisera dans le cadre d’une nouvelle vision globale de la fonction de la commune» A ce effet, Noureddine Bedoui a appelé toutes les communes à «mettre en place un plan d’action local pour la promotion des énergies renouvelables, réaliser l’efficacité énergétique, consacrer un budget annuel pour la mise en œuvre de leurs projets et charger une commission du suivi de son exécution», insistant sur l’importance «de la formation des ressources humaines nécessaires et la mise à contribution de tous les acteurs dans la diffusion d’un nouveau modèle de consommation à faire connaître, outre l’adaptation de la population à ses spécificités». Il a rappelé par ailleurs que le secteur a programmé deux sessions de formation dans le domaine des énergies renouvelables au profit de 116 cadres techniques et attachés au cabinet de toutes les wilayas et wilayas délégués. Il a été procédé également à la nomination de chargés d’énergies au niveau de 48 wilayas et dont la mission est le suivi des programmes locaux. Estimant que cette transition énergétique est «un processus possible et accessible», le ministre a mis l’accent sur la possibilité de «relever les défis pour atteindre cet objectif avec la participation de tous les acteurs dans le cadre d’une stratégie solide et claire». La révision constitutionnelle de 2016, initiée par le président de la République, «consacre le rôle de l’Etat dans l’utilisation rationnelle des ressources naturelles», a-t-il dit, affirmant que «le président Bouteflika a donné des instructions au gouvernement pour la mise en oeuvre de cette stratégie alternative». Il a mis en avant la nécessité de placer les énergies renouvelables en tête «des priorités nationales», d’autant qu’elles sont consacrées dans le programme national des énergies renouvelables, adopté par le gouvernement en 2011 et actualisé en 2015. Cette rencontre à laquelle a pris part la ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati, a été marquée par la présence de plus de 700 participants représentant différents institutions et établissements publics, outre des experts en énergies renouvelables».
L. M.