Incontestablement le mardi 24 août 2021 reste à marquer d’une pierre blanche pour la diplomatie algérienne.
Car c’est bien en ce jour que son timonier, Ramtane Lamamra pour ne pas le nommer, a sonné la révolte contre la Maroc et ses ‘’faits de roi’’.
Et ils sont nombreux, à travers le temps, qui reposent sur la duplicité dans le discours à l’égard d’un voisin, imbu de sagesse et d’idéaux autant nobles qu’immuables, qui a déployé des trésors de permissivité en face d’une posture politicienne makhzénienne sournoise, insidieuse et infiniment dangereuse.
La normalisation avec l’entité sioniste et, pis, son outrecuidance, traduite par des propos belliqueux à l’égard de l’Algérie et affichée par ses officiels au plus haut niveau à partir du sol marocain, en fut un avant- goût.
D’autres échantillons, et non des moindres, avaient déjà filtré, de façon insidieuse, à travers des déclarations tantôt incendiaires, tantôt infiniment hypocrites et rendue publiques sans vergogne, faites à plus haut rang du Royaume et son makhzen.
La Toile, qui représente la vox populi, a pu donner un aperçu éloquent de son adhésion à la rupture des relations avec le voisin de l’Ouest
Si mi-juillet passé, son ambassadeur à l’ONU, Omar Hilale avait tenté de mettre le feu aux poudres à l’Algérie, via la Kabylie, le Roi en personne zapait, une semaine plus tard le dérapage gravissime de son vizir, optant pour la diversion veule en déclarant, toute honte bue, sa flamme au peuple algérien lors de son discours du Trône.
Cela au moment où l’Algérie attendait, et c’est le moindre des usages diplomatiques, des explications à de tels errements, prévenant toutefois qu’elle restait apte à rendre le double pour un coup.
Ce fut fait donc et la Toile, qui représente la vox populi, a pu donner un aperçu éloquent de son adhésion à la rupture des relations avec un voisin qui a fait de l’hypocrisie et de la surenchère dans la victimisation une marque déposée.
Une pratique odieuse qui avait commencé en 1963 avec la guerre fratricide déclenchée par le Royaume, alors que l’Algérie n’avait pas encore pansé ses plaies de sept ans de lutte armée, elle allait être peaufinée en 1994 quand le pays brûlait sous les affres d’un terrorisme implacable, via la décision unilatérale de la suppression des visas pour les Algériens, dans le dessein clair d’isoler le pays.
H. N. A.