Mercredi 22 janvier 2020. Un jour qui fera sûrement date, dans la nouvelle gouvernance, initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
En effet et dans une ambiance plutôt conviviale, le Président a «papoté» sur près de trois heures, à la Présidence, avec une frange des médias publics et privés, répondant à leurs interrogations sur des questions de l’heure, sans faux fuyants, ni détours.
Si, quasiment, tous les sujets au niveau de la scène nationale et internationale ont été mis sur la table, le conclave a surtout focalisé sur la situation économique du pays et les conjonctures difficiles cruciales qu’il connait à ce plan.
De ce point de vue, il était attendu du président de la République qu’il décline, en gras, les pourtours d’une feuille de route déjà esquissée.
Depuis, on le sait, la boussole est pointée vers un mot d’ordre essentiel : la Start- up.
«Il y a nécessité de préparer une base solide pour bâtir une économie nationale à travers les compétences nationales existantes et l’encouragement des start-up qui contribuent au développement économique et au renforcement de la machine de la production locale créatrice de richesses», assène, dans cette veine, Abdelmadjid Tebboune, prévenant, dans le même temps à respecter l’éthique des pratiques économiques et à assurer la stabilité du cadre juridique régissant l’investissement.
Se faisant plus insistant sur un segment qui apparait capital à ses yeux, le chef de l’Etat pointe au marqueur que les start-up disposaient désormais d’une banque qui leur est dédiée et qu’ «il n’existe plus d’obstacles pouvant empêcher le lancement véritable de l’économie nationale», a-t-il souligné.
Et mieux, et évoquant le rôle primordial des start-up dans sa vision globale, Tebboune n’a pas manqué d’ensemencer l’espoir et la réussite prévoyant que les jeunes promoteurs «pourront entrer en production dans une période n’excédant pas une année et demi et assureront l’emploi et peuvent exporter sans grandes contraintes leurs produits», dira- t- il, en substance.
Mais le Président ne s’est pas contenté de mettre en exergue, face aux médias, ce créneau d’avenir.
Abordant le dossier de l’investissement, rendu complexe par de nombreux avatars, il en a entrouvert les portes en affirmant que «tous les opérateurs nationaux intègres ont des capacités et des moyens pour contribuer au développement du pays et à la création des richesses», faisant remarquer toutefois, son opposition aux investissements dans les industries lourdes en expliquant que de tels projets nécessitaient le recours à l’expertise et à l’engineering auprès de parties extérieures.
Chose qui «engendre des coûts colossaux, ainsi que des délais de réalisation longs» a-t-il précisé.
Enfin et s’agissant de la problématique, toujours épineuse, liée à l’importation, Abdelmadjid Tebboune juge que cette activité devrait être «complémentaire à la production nationale», appuyant son approche par une annonce solennelle, s’engageant à ce que le gouvernement était disposé à instruire les banques afin d’accompagner la transformation de la production locale, via «des crédits pouvant atteindre 90% de la valeur du projet, en sus de la priorité en ce qui concerne l’accès au foncier industriel».
Azouz Kafi