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Lazhar Latreche, Président de l’ABEF et DG de la BEA : « Notre Banque se veut au cœur de la dynamique économique et de la modernité »

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Lazhar Latreche, à la fois Directeur Général de la BEA et Président en exercice de l’ABEF, évoque, dans cet entretien, les performances que la BEA a réalisées grâce à des éléments clés tels que l’amélioration continue de l’organisation, la maîtrise des processus de contrôle, des infrastructures adaptées, et une stratégie commerciale agressive. Initialement vouée aux grandes entreprises énergétiques, la BEA a évolué pour devenir une Banque universelle. Elle joue aujourd’hui un rôle pivot en tant qu’intermédiaire entre les agents économiques épargnants et ceux ayant des besoins de financement, contribuant activement au développement économique du pays. L’engagement de la BEA pour l’innovation est également effectif, visant à replacer le client au cœur de ses préoccupations, à identifier les lacunes commerciales, et à rester à l’écoute des besoins du marché. Cette dynamique d’innovation motive une formation continue et de qualité pour le personnel. La BEA a, par ailleurs, récemment inauguré des banques en Mauritanie et au Sénégal ; un déploiement stratégique qui ouvre des possibilités d’exportation pour les opérateurs économiques algériens. La Banque a aussi des ambitions en Europe avec la création de la BEA Internationale en France. Cette démarche vise à rapprocher la Banque de la communauté algérienne en Europe et à élargir son accès aux marchés bancaires étrangers. Enfin, la BEA s’engage fermement dans la transformation digitale où la formation continue du personnel est un des vecteurs de cette transition. Pour bâtir sa force commerciale à court et moyen termes, la BEA mise sur la modernisation de son système d’information, un réseau d’agences couvrant des places stratégiques, sa présence en Afrique et en Europe, son expertise en commerce extérieur, et son implication soutenue dans le financement de l’économie nationale. Dans un marché compétitif, la BEA demeure résiliente et orientée vers l’excellence opérationnelle, prête à relever les défis de l’avenir.

Interview réalisée par Hacène Nait Amara

La BEA qui est par la force des choses, au cœur de la stratégie actuelle de déploiement à l’international, a réalisé un bond appréciable lors de l’exercice 2022. Quels sont les facteurs clés qui ont favorisé ce niveau de croissance.

La Banque Extérieure d’Algérie « BEA » a clôturé l’exercice 2022 avec des performances et des résultats qui confortent non seulement sa position de Banque de référence, mais aussi et surtout, sa place de partenaire bancaire privilégié des opérations économiques.

L’amélioration progressive et soutenue de notre organisation, la maîtrise de nos processus de contrôles, la mise en place d’infrastructures adéquates et, enfin, l’agressivité commerciale développée, sont autant de facteurs clés ayant favorisé le niveau de croissance atteint par la Banque.

Toutes les performances réalisées par la Banque, sont également le résultat de la fluidité des circuits de communication entretenus avec la base et le partenaire social, qui ont permis de créer un climat de sérénité totale et de discipline générale, auprès du collectif de la Banque.

Comment la BEA investit-t-elle son rôle en tant que banque dont la principale mission est de contribuer au développement économique du pays.

La BEA qui avait pour mission de servir les grandes entreprises énergétiques et industrielles, a pu, avec le temps, se construire, se développer et se diversifier pour devenir une Banque universelle.

Aujourd’hui, la Banque assume pleinement sa fonction d’intermédiaire entre les agents économiques qui épargnent et ceux qui ont des besoins de financement.  Son rôle pivot dans la mise à disposition des ressources financières nécessaires exprime, de manière forte, les tendances positives de son évolution aux plans de son implication dans l’accompagnement de la relance et la dynamisation de l’activité économique, tout en veillant à la sauvegarde de sa stabilité financière.

Aussi, la modernisation du système d’information de la Banque qui constitue l’épine dorsale de notre activité et le garant de sa pérennité, l’extension de notre réseau d’agences, notamment dans les nouvelles wilayas, l’intensification des démarches de proximité pour drainer les ressources non bancarisées et notre implication soutenue dans le financement et l’accompagnement de la PME/PMI et les projets d’investissement à forte valeur ajoutée, sont autant d’actions ayant permis à la banque de contribuer à la relance économique du pays.    

Il faut retenir que toutes ces actions et démarches se trouvent, par ailleurs, « encadrées » par les équilibres et la conformité des règles de gestion et prudentielles, en vigueur.

L’effort que déploie la BEA, ces dernières années, afin de favoriser une dynamique d’innovation concernant son offre en produits et services Bancaires est de notoriété publique. Pouvez-vous nous en parler ?

Dans un contexte économique national en pleine mutation et au regard des évolutions mondiales rapides et des exigences d’une rude compétitivité économique, la BEA ne peut se soustraire à ce mouvement d’ensemble.

Elle a non seulement accompagné cette évolution, mais aussi et surtout, s’est dotée des moyens adéquats pour demeurer un acteur de premier plan, capable d’insuffler une dynamique propre à ces mutations au plan bancaire.

En quête de l’excellence commerciale et consciente de l’importance de son rôle dans la participation au développement économique du pays, la Banque s’est toujours fixée comme objectifs fondamentaux de replacer le client au centre de ses préoccupations, de rechercher tous les défauts commerciaux qui lui sont reprochés et de rester constamment à l’écoute du client et des besoins du marché.

Les actions reprises supra constituent les axes directeurs de notre dynamique    d’innovation en matière de produits et services bancaires commercialisés. Cette dynamique à divers niveaux, passe également par une politique de gestion des ressources humaines, adaptée aux profondes mutations du secteur et basée sur la formation continue et de qualité à nos personnels

La BEA est actionnaire dans les deux nouvelles banques algériennes inaugurées récemment en Mauritanie et au Sénégal… Quelle dynamique escomptez-vous de ce déploiement vers l’Afrique et quel rôle pour les Banques ?

L’installation des banques publiques en Afrique constitue une action stratégique importante qui s’inscrit dans le cadre du développement et de la diversification économique prônés par les pouvoirs publics et orientée essentiellement vers les exportations hors hydrocarbure.

L’ouverture d’une Banque en Mauritanie et l’autre au Sénégal et prochainement en Côte d’Ivoire, va sans aucun doute ouvrir la perspective d’une pénétration efficace et rapide sur le marché africain, fortement convoité, où il est devenu urgent pour notre pays de renforce son partenariat, notamment économique, au regard de son potentiel et de son rôle dans cette région, naturellement proche au plan géographique, historique et politique.

Ce déploiement vers le continent africain et l’implantation d’un réseau d’agences dans cette région va permettre également l’accompagnement des opérateurs économiques algériens dans le processus d’exportation des biens et services et leur offre des opportunités pour conquérir des parts dans le marché africain

Attendu depuis des années, l’arrivée d’une banque algérienne en France est enfin une réalité ; ce qui investit la BEA de la mission extraordinaire de se rapprocher de la communauté algérienne en Europe … Quels sont globalement les enjeux d’un tel déploiement ?

Effectivement, toutes les démarches nécessaires ont été entreprises pour la création de la BEA Internationale et un dossier complet a été introduit auprès de l’Autorité de contrôle Prudentiel et de résolution qui est l’instance chargée de traiter ce genre de dossier et de se prononcer sur les agréments y afférents.

Il nous paraît nécessaire de préciser que le processus à suivre pour l’obtention d’un agrément permettant d’exercer les activités bancaires au sein des pays relevant de la supervision de la Banque Centrale Européenne est totalement différent de celui des pays de l’Afrique et s’étale sur plusieurs étapes, dont chacune est caractérisée par des exigences spécifiques.

Ainsi, le statut d’une Banque de droit français, sous la supervision de la Banque Centrale Européenne, donnera à la BEA, qui est classée, il faut le rappeler, 1re banque en Algérie et 11e sur le continent africain, une dimension de portée   internationale au plan managérial et lui confèrera la qualité requise découlant du respect des dispositifs internationaux édictés en matière de régulation des activités bancaires.

Aussi, l’implantation d’un réseau d’Agences sera le vecteur de conquêtes clients dans des villes françaises présentant une forte densité de la communauté algérienne pour, d’une part, drainer l’épargne de notre diaspora et constituer, d’autre part, une base d’appui en direction des opérateurs économiques.

Ce déploiement vers l’Europe va permettre à notre Banque d’élargir sa place sur les marchés bancaires étrangers et d’établir d’autres formes de partenariats commerciaux et opérationnels avec les banques et les Etablissements Financiers Européens.

Du fait de l’émergence des nouvelles technologies, de la monétique et de la digitalisation, les métiers de la Banque interrogent la politique de recrutement de formation de toutes les Banques….Où en est la BEA de cet enjeu stratégique ?

La BEA s’est engagée fermement sur la voie de la digitalisation en mettant en place une stratégie de transformation digitale consistant à remplacer complètement les processus métiers manuels existants par les toutes dernières alternatives numériques, aussi bien dans ses échanges internes qu’externes.

L’un des défis majeurs à relever pour se mettre au diapason de ces nouvelles technologies, est celui d’assurer des formations continues et de qualité à nos personnels pour leur permettre de s’ouvrir aux nouvelles pratiques bancaires et méthodes de management des savoirs.   

En quête d’excellence opérationnelle et managériale et soucieuse des enjeux portés par la monétique et les nouvelles technologies, notre Banque a, à cet effet, adopté ces dernières années une politique de gestion des ressources humaines adaptée aux profondes mutations du secteur, en accordant un intérêt soutenu à la formation de ses personnels.

Ainsi, outre les formations opérationnelles et techniques assurées par les différentes écoles spécialisées, le centre de formation de la Banque, offre un faisceau très large de solution de perfectionnement visant à améliorer la compétitivité des cadres de la Banque.

Quels sont les atouts et les axes de développement sur lesquels la BEA entend bâtir sa force commerciale à court et moyen terme ?

Ayant à évoluer au sein d’un marché difficile, sous la pression de la concurrence interbancaire nationale et étrangère, la BEA a pu, ces dernières années, développer ses capacités de résilience aux différents chocs, en basant sa stratégie commerciale sur le renforcement de son organisation axée sur des instruments de pilotage moderne en phase avec les standards internationaux.

En plus des atouts organisationnels, la Banque compte bâtir sa force commerciale sur plusieurs autres paramètres. Nous reprenons à titre illustratif : la modernisation de son système d’information ; son réseau d’agences couvrant les principales places dont les activités sont à forte valeur ajoutée, génératrices de ressources ; sa présence dans le continent africain et en Europe ; son expertise avérée dans le traitement des opérations du commerce extérieur ; et son implication soutenue dans le financement de l’économie nationale, etc.  

H. N. A.

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