Le 4 août 2024, l’ANP célébrait sa Journée nationale au Cercle de l’Armée à Béni-Messous, à Alger.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune ; en ses qualités de chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, a présidé la cérémonie de célébration a laquelle ont pris part, outre le Général d’Armée et chef d’État-major, Saïd Chanegriha, le Président du Conseil de la nation, le Président de l’Assemblée populaire nationale, le Premier ministre, le Président de la Cour constitutionnelle, des Conseillers du Président, des membres du gouvernement, le Général d’Armée Commandant de la Garde Républicaine, le Secrétaire Général du ministère de la Défense nationale, les Commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, le Commandant de la Première Région militaire, les Chefs de Départements, les Directeurs et Chefs de Services centraux du ministère de la Défense nationale et de l’Etat-major de l’ANP, de hauts cadres de l’Etat, des personnalités nationales et des moudjahidine.
C’est dire un peu si le panel était hautement relevé pour honorer des retraités de l’Armée nationale populaire (ANP), issus de l’Armée de libération nationale (ALN), des familles de martyrs du devoir national, ainsi que des grands invalides et blessés de la lutte antiterroriste relevant de l’ANP.
Un événement de grande portée politique, à l’heure des grands chamboulements géopolitiques que connait le Sahel et où se multiplient les menaces aux frontières sahariennes du pays.
C’est qu’en parallèle de la puissance de feu avérée qui confèrent à l’Algérie le droit de respectabilité à l’échelle régionale, la philosophie de l’ANP «digne héritière» de l’Armée Nationale de Libération (ALN) qui a jeté dehors la force coloniale française est savamment entretenue, à travers une telle halte de célébration qui se veut l’honorification des martyrs d’hier et, aujourd’hui, le soutien à leurs familles ainsi qu’aux grands invalides et blessés.
A cette occasion, le chef d’Etat- major a eu à rappeler que «cette journée bénie», dira- t- il «ainsi instituée par Monsieur le Président de la République, traduit la fidélité et la reconnaissance de la nation envers les sacrifices des personnels et des cadres de l’ANP, digne héritière de l’ALN, tout au long du parcours de l’Algérie indépendante, à commencer par la phase de construction et d’édification jusqu’à celle de la crise sécuritaire traversée par notre pays, durant laquelle les personnels de l’ANP ont su faire face, avec vigueur et détermination, au terrorisme barbare et réussi, aux côtés des fidèles enfants de la patrie, à mettre en échec le dessein de destruction de l’Etat national et à préserver le régime républicain du pays », a- t- il souligné.
Surtout, Saïd Chanegriha a focalisé sur une ligne de conduite « que le Haut Commandement a veillé à ancrer chez nos personnels, a permis à nos Forces armées de franchir des étapes considérables sur la voie de la modernisation et du développement et de porter aux niveaux escomptés notre disponibilité opérationnelle, faite d’aptitude au combat, de professionnalisme élevé et d’imprégnation des valeurs et vertus des artisans de notre histoire, riche qu’elle est de sacrifices et de gloires, et de ceux qui ont consenti le don suprême pour que vive l’Algérie indépendante, forte et sereine», a-t-il poursuivi.
Ce qui donne à lire, en deuxième lecture, que le mental des forces armées ; héritage enraciné et forgé dans les longues luttes contre le colonialisme, restait intacte.
Et c’est précisément à ce plan que réside toute la différence avec les autres armées, régulières ou non, des pays voisins de la région.
De ce point de vue, le spectre des hostilités brandi par l’autoproclamé Maréchal libyen Haftar aux frontières sud-est de l’Algérie, confine à l’anecdote tant le maître illégal de la cyrénaïque ; voire ses alliés se méprennent, car loin de tels dogmes, sur les capacités insoupçonnées de l’ANP.
S’agissant du cérémonial propre, le président de la République a procédéà la remise d’attestations honorifiques et de reconnaissance avant de prendre une photo souvenir avec les invités honorés.
In fine, les retraités de l’ANP, issus de l’ALN, de familles de Chouhada, et d’invalides et blessés de l’ANP dans la lutte contre le terrorisme, présents à la cérémonie ont eu à mettre en avant qu’un tel rendez-vous historique traduisait «une reconnaissance concrète de la nation envers les sacrifices consentis par les enfants de son armée» ont- ils souligné à l’unanimité ; estimant que l’Algérie était, aujourd’hui entre de bonnes mains. Surtout que «les sacrifices des aïeux n’ont pas été vains». Dont acte !
N. B.