La Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA) joue le rôle d’une croie de transmission entre la tutelle (ministre de la Pêche et des ressources halieutiques) et les professionnels de la pêche. Son rôle est considéré par son président, Karim Benmira Bani, comme pivot. Elle est à la fois une force de propositions, car elle œuvre au développement du secteur de la pêche, mais également un accompagnateur de ses adhérents qui sont les armateurs, les marins, les aquaculteurs, les entreprises de transformation de poisson et de conditionnement, ainsi que les chantiers navals a-t-il expliqué au magazine Indjazat.
Par Lynda Mellak
La CAPA tire sa force principalement de sa représentativité du monde de la pêche. Sur le registre de ses adhérents, elle compte entre 55 000 à 65 000 marins (pêcheurs), environ 2000 armateurs sans oublier les aquaculteurs a-t-il indiqué. S’elle recèle autant d’adhérents dans ses rangs, c’est forcément grâce au travail qu’elle accomplit pour mieux accompagner et surtout résoudre les problèmes auxquels font face les professionnels de la pêche. Sur ce registre, la CAPA a du pain sur la planche. Karim Benmira Bani évoque en premier lieu le problème de la bureaucratie qui mine le secteur de la pêche et qu’il faut éliminer à tout prix pour permettre une meilleure prise en charge des doléances de ses adhérents. «L’activité des professionnels de la pêche dépend de plusieurs services lesquels constituent une source de bureaucratie et compliquent d’avantage les procédures administratives», a-t-il déploré. A ce fléau de la bureaucratie se greffent d’autres problèmes aussi majeurs les uns que les autres. Karim Benmira Bani a soulevé certaines contraintes auxquelles font face les professionnels de la pêche, notamment celles liées à la fiscalité en ce sens qu’elles risquent de mettre en péril toute l’activité. Il a rappelé, à ce sujet, une réunion tenue récemment avec les aquaculteurs pour discuter principalement de ce fardeau fiscal qui pèse lourdement sur la trésorerie de leurs entreprises. Chose que des aquaculteurs ont tenu à confirmer au magazine Indjazat, toute en souhaitant des allégements fiscaux comme bouffée d’oxygène pour leurs activités.
Evoquent le volet lié à l’accompagnement des professionnels de la pêche, Karim Benmira Bani a expliqué que la Chambre qu’il préside n’est pas doté de budget à distribuer à ses adhérents. Son accompagnent se résume à l’écoute de ses adhérents, à l’enregistrement de leurs doléances et leur transmission à qui du droit, à savoir le ministre de tutelle. Toutefois, le président du CAPA, qui témoigne de la volonté du ministère de la Pêche à résoudre les problèmes de ses adhérents, regrette que certaines de ces problèmes posés par les professionnels de la pêche dépendent d’autres secteurs, à l’image du ministère des Finances pour la question de la fiscalité. En conclusion et comme solution préconisée pour la résolution de ces problèmes, le président de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture s’en tient au message et orientations du président de la République qui ne cesse de rappeler, lors de ses différents discours, la nécessité de mettre fin au fléau de la bureaucratie à travers l’allégement des procédures administratives, tout comme il a préconisé le renforcement des prérogatives du ministère de la Pêche et des ressources halieutiques pour une meilleure prise en charge des doléances des professionnels de la pêche.
L. M.