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James Nickolson, responsable grands comptes chez Marsh : « Le marché algérien des assurances est bien structuré et bien capitalisé »

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Le responsable des grands comptes, chez le leader mondial du courtage d’assurance et de conseil  «Marsh», James Nickolson, nous parle, dans cet entretien qui suit, de la reconfiguration intervenue sur le marché international des assurances et des défis qu’il a à relever à l’avenir.   

Propos recueillis par Hacène Nait Amara

Qui est la compagnie Marsh ?

Nous faisons partie d’un groupe qui s’appelle Marsh MacLennan basée aux États-Unis. C’est le premier groupe au monde en matière de courtage d’assurance et de réassurance, de stratégie et de capital humain, avec quatre sociétés qui font aussi du consulting. Nous sommes présents dans 130 pays et proposons des services qui couvrent tous les risques, avec une empreinte globale. Fort de plus de 45 000 employés, Marsh aide les particuliers et les entreprises en leur offrant des solutions de gestion de risques et des services-conseils fondés sur les données.

Vous avez indiqué lors du séminaire de la CAAT, organisé le mois de novembre 2022, que le marché mondial des assurances connait depuis quelques temps des changements notables. De quoi s’agit-il au juste ??

Le marché des assurances doit faire face aujourd’hui aux problèmes liés aux changements climatiques et à l’inflation. Par conséquent, les prix pratiqués dans ce marché par le passé ne sont plus suffisants pour faire face aux coûts des sinistres qui résultent des incendies de foret, comme on le voit aux Etats-Unis par exemple, ou encore les inondations que connait l’Australie. La tarification d’il y a 5 ans ou 10 ans n’est plus capable de continuer de couvrir ce genre de sinistre. Il y a aussi de nouveaux risques comme le Cyber qui coûtent énormément d’argent. Ils sont relativement récents et le marché s’y  adapte en rééquilibrant sa tarification et ses capacités financières, mais aussi en recourant à la mutualisation pour faire face à des risques dont la fréquence et la sévérité changent.

Le marché algérien des assurances est-il concerné par ces changements ?

Je pense que le marché algérien des assurances est un peu à l’abri de ces changements car c’est un marché qui est bien structuré, bien capitalisé. Mais personne n’est à l’abri de ce qui se passe à l’international, en ce sens que les sociétés algériennes d’assurances et la Compagnie Centrale de Réassurance achètent de la réassurance, que ce soit facultative ou traitée, sur les marchés internationaux. L’Algérie doit faire face aussi aux changements climatiques et par conséquent les compagnies d’assurances algériennes devront adapter les couvertures qu’elles offrent en tenant compte de cette situation. Elles devront se protéger plus contre les aléas climatiques. Cela fera créer plus de demandes sur les assureurs algériens qui auront des cumules et auront besoin de plus de capitaux et forcement plus de réassurances. Donc aucun marché n’est sûr d’échapper aux changements qui bouleversent le monde. Le marché algérien est moins dépendant mais pas totalement isolé.

Qu’en est-il de votre partenariat avec la CAAT ?

C’est un partenariat gagnant-gagnant. Nous n’avons aucun accord qui nous lie officiellement, mais il se trouve que nous travaillons très bien ensemble. Nous assurons notre travail avec un grand degré de professionnalisme, depuis bien longtemps, et qui a porté ses fruits. Aujourd’hui, nous sommes, chez Marsh, très privilégiés de travailler avec la CAAT non pas parce qu’il y a un accord spécial entre nous, ou un quelconque avantage, mais parce ce que, tout simplement, nous obtenons de bons résultats grâce aux missions que nous assurons parfaitement, des deux côtéss. n

H. N. A.

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