Depuis l’apparition du redoutable virus Covid-19, scientifiques, experts et gouvernements avaient tôt fait, devant la gravité d’une pandémie face à laquelle la science est restée impuissant, d’appeler au confinement dans différentes variantes et surtout des mesures barrières qui constituent les lignes avant et l’unique moyen d’endiguer l’épidémie, avec comme timons la distanciation physique et le masque sanitaire.
A suivre l’évolution de la situation en Algérie et si tout à fait au début de la maladie, survenue en plein hiver, période propice à l’incubation du virus pourtant, la situation semblait sous contrôle grâce, notamment au confinement et le port de la bavette en face d’un fléau inédit et qui faisait peur, elle dégénère à présent au point où les bilans quotidiens des contaminations et décès, en hausse folle, alarme et inquiète.
L’esprit retors de la société n’y est pas étranger !
En dépit d’une sensibilisation tous azimuts (en a-on seulement besoin, en pareille circonstance ?), voire de la profession de foi du président de la République, maintes fois réitérée, le citoyen s’évertue à trouver la parade, faisant montre d’une désinvolture qui frise l’inconscience.
En plein jour, un citoyen sur mille arbore une bavette quand celle-ci n’est pas rabattue sur le menton ; un simple faire valoir pour éviter toute mesure de rétorsion
Qui, y voit en cette crise sanitaire un subterfuge pour juguler la contestation populaire, qui y entend marquer son rejet de tout ce qui émane du pouvoir (Sic), au risque de payer de sa vie ou de ses proches, et qui, enfin s’érige en docte religieux, allant droit dans le mur du fatalisme.
L’Etat, déchiré entre l’impératif d’assumer la protection de sa population et une certaine permissivité consentie au nom de la pérennité de la vie socio- économique y est allé avec des mesures théoriques idoines devenues, dans la réalité, de simples demi mesures.
Et ainsi, les espaces publics économiques sont devenus des clusters couvant et déployant la Covid-19, alors que le confinement est habilement contourné.
Des grappes humaines veillent tard la nuit autour d’une table de domino, sans respect aucun des mesures barrières. En plein jour, un citoyen sur mille arbore une bavette quand celle-ci n’est pas rabattue sur le menton ; un simple faire valoir pour éviter toute mesure de rétorsion.
Rétorsion ? Le mot est lâché et faudrait-il peut-être plus de fermeté et de sévérité dans l’application de la loi au moment où le coronavirus rebondit.
En Europe, voire à travers le monde entier la pandémie menace d’une nouvelle vague, en l’absence d’un vaccin qui reste toujours à trouver.
Et, pour l’exemple, L’Italie où la Covid-19 a fait de gros ravage, il a été signalé, fin juillet, le premier cas de pénalisation pour non port du masque, à …1000 euros.
Pour autant que la somme est faramineuse pour un ‘’simple délit’’.
Par Hacène Nait Amara
