L’Algérie s’apprête à accueillir un événement majeur dans le domaine du commerce intra-africain : la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) en septembre 2025. Organisée par Afreximbank, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAf, cette foire biennale a connu un succès retentissant lors de l’édition 2023 qui a eu lieu en Egypte, avec des chiffres affichés qui donnent le vertige : près de 2 000 exposants, 28 000 visiteurs, 130 000 participants et 43,8 milliards de dollars de commerce et d’investissements. Pour se donner les moyens de faire mieux, l’Algérie situe la barre plus haut et affiche des chiffres prévisionnels qui traduisent une détermination inédite à faire de cette rencontre panafricaine, la référence dans la série et au-delà, un événement qui collera désormais au pays où il a le plus brillé.
Est-il possible de faire mieux que l’édition d’Egypte ? Oui dit l’Algérie ! En 2025, il faudra attendre de voir s’aligner des aires événementielles très diversifiées et tout autant complémentaires, à savoir : une exposition commerciale qui permettra aux grandes entreprises de venir présenter les meilleurs produits africains ; un forum sur le commerce et l’investissement avec d’éminents conférenciers africains et internationaux ; le Nexus de l’Afrique Créative – CANEX, comprenant le sommet de l’Afrique créative et une exposition des industries créatives et culturelles africaines ; une plateforme B to B/B to G pour les rencontres, les échanges commerciaux et la conclusion d’accords et d’investissements ; des Journées spéciales mettant en lumière les opportunités régionales en matière d’affaires, de commerce, d’investissements et de tourisme ; l’IATF virtuelle, la plateforme en ligne qui présente les marques, les entreprises, les liens et les services d’Afrique, le Salon africain de l’Automobile, comprenant Forum et exposition, Programme d’Aide à la création d’entreprises des jeunes de l’Union Africaine ; et, enfin, la Journée de la Diaspora, un sommet dédié qui met l’accent sur les liens entre l’Afrique et ses ressortissants à travers le monde.
A travers un programme de cette ampleur, l’IATF-2025 s’annonce comme un rendez-vous d’envergure pour le renforcement de la coopération commerciale intra-africaine. Cette édition promet d’être la plus importante en termes de participation et d’impact, avec des perspectives concrètes de partenariats commerciaux et d’investissements. L’Algérie, forte de sa présence continue et remarquée lors des précédentes éditions, va se préparer à accueillir cet événement historique qui marquera une étape décisive dans son engagement envers le développement économique de l’Afrique.
La décision de confier l’IATF 2025 à l’Algérie fait suite à l’évaluation positive des infrastructures algériennes par la Commission de l’UA, soulignant ainsi le rôle-clé de l’Algérie dans le développement économique africain.
Il faut préciser, à ce titre, que l’organisation, par l’Algérie d’un événement panafricain de cette envergure, permettra de replacer les horloges africaines aux premières aubes indépendantistes continentales, mais aussi aux heures des deux éditions du Panaf’ (festival culturel panafricain exclusif à l’Algérie) et à l’engagement actif de l’Algérie en faveur de l’émancipation des Africains et de leur libération du joug colonial.
Ce regard rétrospectif ne relève pas d’un passéisme révolu, il reflète au contraire la constance de l’Algérie, autrefois engagée politiquement en faveur du continent africain, qui est aujourd’hui engagée économiquement, et en mesure de jouer le rôle de rampe de lancement de l’économie africaine.
Plus qu’une foire commerciale de dimension continentale, l’IATF est aussi et surtout le lieu d’articulation de toutes les aspirations économiques africaines et le lieu de tant de possibilités où l’Algérie, acteur majeur et historique des causes africaines, pourrait jouer un rôle essentiel.
Hacène Nait Amara
