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Hafid Aourag, DG de la Recherche Scientifique au MESRS : «Nous offrons aux porteurs de projets un écosystème adéquat»

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«Nous allons accompagner tous les porteurs de projets qui veulent créer des start-up ou des spin-off, d’autant qu’aujourd’hui nous avons un écosystème adéquat et des plateformes technologiques qui permettent de faire de la sous-traitance et le prototypage de n’importe quel produit industriel ou technologique ». C’est ce qu’a affirmé, le Pr Hafid Aourag, directeur général de la Recherche Scientifique et du Développement technologique au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS).

Par Kamelia Berkaine

Interrogé sur la nouvelle stratégie tracée en matière d’accompagnement des étudiants désirant se lancer dans le monde entrepreneurial, Pr Aourag a affirmé que le pays dispose d’une « intelligence et d’un savoir-faire avérés dans le milieu estudiantin » et que les structures de recherche scientifique, à l’instar des incubateurs et accélérateurs de projets « sont à même d’offrir aux étudiants un écosystème idéal pour le développement de start-up, notamment dans les services en microélectronique ». Selon lui, cette spécialité est « un créneau porteur pour l’Algérie qui peut être leader dans les services, et « notre économie peut devenir celle de service grâce à ces start-up ».
De par le monde, « l’économie n’est plus comme elle l’était auparavant lourde, mais plutôt une économie de l’intelligence. Toutes les multinationales dans le domaine de la microélectronique ne cherchent plus à fabriquer des microprocesseurs, mais plutôt ce qui doit être mis dans les microprocesseurs, à travers les applications, les logiciels et les programmes informatiques à développer », a-t-il soutenu. Le premier responsable en charge de la recherche scientifique au MESRS n’a pas manqué de rappeler, à ce propos, la création, fin janvier dernier, d’une nouvelle instance appelée « Conférence nationale des établissements publics de recherche scientifique » qui aura pour mission la coordination entre l’ensemble des structures de recherche autour d’un seul objectif, à savoir « le développement de la recherche scientifique, l’innovation et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets ». Parmi ces structures sur lesquels le MESRS compte beaucoup, Pr Aourag a évoqué notamment le Centre de Développement des Technologies avancées (CDTA) et son incubateur baptisé Fikra-Tech. En effet, l’incubateur du CDTA est considéré aujourd’hui comme un vecteur de valorisation et de transfert technologique parmi tant d’autres mécanismes gérés par le MESRS. Afin de promouvoir les porteurs d’idées novatrices, le CDTA organise régulièrement des événements appelés « Challenge Days » et des « Fikra Days », destinés à drainer les startupers à partir de différents horizons, notamment les universités et les grandes écoles. Ces événements ont été organisés avec grand succès et un engouement constatés chez centaines candidats qui se sont soumis au processus de sélection et de validation drastique de l’incubateur et qui a généré une dizaine de Start-up prêtes à l’incubation.
En 2019, huit d’entre elles ont été réellement incubées dans le cadre d’une relation contractuelle avec le CDTA définissant les droits et obligations de chaque partie. Le taux de réussite de ces incubations se situe à 25 %. Le CDTA compte l’améliorer en recentrant graduellement l’incubation sur ses véritables inputs : les prototypes et les MVP (Minimum Viable Product), mais aussi en améliorant le cadre de prise en charge des porteurs de projets de Start-up à travers des mécanismes qui sont à l’étude.
K. B.

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