Innovant, le magazine Indjazat lance son Forum- WEB. Une nouvelle et heureuse occurrence médiatique qui tend à porter, de façon inlassable, l’étendue des réalisations, tout azimut à la connaissance du public, notamment dans le domaine, encore en friche, des technologies de l’information et des télécommunications (TIC). L’événement est d’autant plus heureux qu’il fût accompagné par l’opérateur national historique de la téléphonie mobile, Mobilis. Encore plus de par la présence du sémillant journaliste- animateur Ahmed Lahri. Et d’avantage encore au regard de la qualité de l’invité de cette première émission, le Directeur commercial «Réseaux et Services digitaux», représentant du géant suédois des télécommunications, Ericsson- Algérie.
Par Hacène Nait Amara
e prime à bord, le représentant du géant suédois des télécommunications fera remarquer que le secteur des TIC en Algérie joue un rôle très important dans le développement de l’économie du pays. « Le marché des télécoms a énormément grandi. Il est en boom et le taux de pénétration du téléphone mobile, pour ne prendre que cet exemple, suit la norme internationale », a indiqué Rachid Chabouni. Pour lui, la société algérienne se dirige de plus en plus vers une « société mobile » où on l’on pourrait, d’ici peu de temps, se contenter d’un simple smartphone pour commercer, commander des services et régler beaucoup de choses de la vie quotidienne, outre l’accès aux réseaux sociaux et aux différentes plateformes d’échange et de communication, désormais largement répandues dans la société. C’est dire que le marché de la téléphonie mobile a de beaux jours devant lui.
L’invité du forum «Meet-Tic» avoue que ce marché a connu un développement phénoménal et une croissance estimé, selon lui, à 150%, durant les deux dernières années, si bien que 70 à 80% de la population ont aujourd’hui un Smartphone. Mais il n’en demeure pas moins qu’il garde toujours un potentiel de développement énorme. Après l’avènement de la 4G, devrait-on s’attendre alors à ce que les opérateurs lancent la 5G ? De l’avis du représentant d’Ericsson Algérie, la 4G est arrivée en Algérie au bon moment et se trouve toujours à la phase de déploiement. « Il y a beaucoup de choses à améliorer à ce niveau. Quant à la 5G, le basculement vers cette technologie arrivera au bon moment aussi et sera le fruit d’une décision économique rationnelle. Ainsi, l’essor de la 5G devrait être, lorsque les conditions s’y prêtent, plus rapide que ne l’a été le passage de la 3G vers la 4G, étant donné la perspective d’optimiser les réseaux 4G pour le passage à la 5G. Il faudrait cependant compter beaucoup plus sur les entreprises pour réussir le passage à la 5G », a-t-il précisé. A ce propos, Rachid Chabouni ne manquera pas d’évoquer le rôle des entreprises économique dans « la transformation digitale de l’économie nationale ». Selon lui, « l’écosystème est en constante amélioration, mais il faudrait aussi le parfaire avec la digitalisation des entreprises. Celles-ci n’ont pas d’autre choix que celui d’aller vers une mise à niveau dans ce domaine et d’opter pour ce passage obligatoire ». L’environnement qui entoure ces technologies est-il favorable à l’avènement de cette digitalisation ? Pour l’heure, répond Rachid Chabouni, « les freins constatés aujourd’hui ne sauraient résister face à la volonté des porteurs de projets et de ceux qui veulent de bien faire et avancer dans ce domaine. Les problèmes liés au système financier, au paiement ou encore à la bureaucratie disparaitront et seront inévitablement résolus ». Quant à l’environnement au sein de l’entreprise, l’invité du forum «Meet-Tic» estime que tout le travail devant se faire pour la digitalisation des activités, doit agir prioritairement sur trois dimensions : la technologie, le processus et la ressource humaine. Insistant sur ce dernier point, le Directeur commercial « réseaux et services digitaux » d’Ericsson Algérie dira que la compétence locale en la matière est disponible, notamment en milieu estudiantin, si bien que des notions assez évoluées comme l’Intelligence Artificielle (IA), l’Internet des objets (IOT) et les serveurs distants (Cloud) sont devenues assez répandues dans la société. « Chez Ericsson par exemple, nous avons pu recruter des compétences qui ont apporté un plus pour le pays, voire à des pays étrangers », a confié le même responsable. Que faudrait-il entreprendre alors pour encourager la dynamique de digitalisation des entreprises et de la société en général ? Essentiellement deux choses : « Renforcer l’accompagnement de l’Etat, tout en repensant les procédés et les démarches, d’autant que les investissements sont assez suffisants pour créer la chaîne de valeur manquante, et développer un contenu local approprié à travers la création de Startups spécialisées dans ce créneau. Abordant enfin, l’activité du fournisseur suédois en Algérie, Rachid Chabouni a rappelé que l’entreprise comptabilise un peu plus de 40 ans de présence dans le pays. « Ericsson a accompagné l’Algérie dans le lancement des investissements en télécommunications. Elle l’a accompagnée aussi dans tous les investissements concernant la téléphonie mobile. C’est une histoire passionnante qu’elle a avec l’Algérie », a-t-il dit. Et de préciser que l’entreprise est aujourd’hui présente dans le secteur d’activité « opérateur télécom » mais aussi dans l’ensemble des activités sous-jacentes. A l’avenir, le Directeur commercial « réseaux et services digitaux » d’Ericsson Algérie identifie les opérateurs télécoms comme étant le principal secteur à cibler par les activités de l’entreprise. « Nous voulons traiter l’évolution et le développement économique d’un pays, à travers l’activité des opérateurs télécom qui sont en fait un levier à même d’apporter une dynamique à l’ensemble de l’économie du pays », a souligné Rachid Chabouni tout en indiquant que la démarche d’Ericsson est axée, en ce sens, « sur l’apport des solutions aux problèmes, en touchant aux thématiques qui sont au centre d’intérêt des opérateurs ». Et de conclure : « Ericsson a totalisé, l’année dernière, 30% de parts de marché en Algérie. Ce chiffre est assez bon pour la marque et nous nous sommes bien imprégnés de la culture concurrentielle qui prévaut dans le pays. Nous avons constaté la venue sur le marché algérien de nouveaux partenaires étrangers, mais nous sommes confiants et assez contents de nos activités ».
H. N. A.