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Faut-il augmenter le tarif de l’eau ?

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La politique sociale de l’Etat dans des segments vitaux indispensables au quotidien du citoyen, à l’instar de l’eau potable, est-elle appréciée à sa juste valeur par ce dernier ?
C’est que l’effort est colossal, s’agissant des investissements de l’Etat dans le secteur de l’hydraulique.
Réalisation de pas moins de 94 barrages et transferts d’eau, une kyrielle de stations de désensablement et d’épuration d’eau et, ce qui ne gâte rien, une mobilisation optimale des moyens de soutien des différentes entreprises nationales pour assurer une formule de l’alimentation des population en eau potable en H24, en rien évidente au regard des conditions climatiques, souvent capricieuses et parcimonieuses. Mais pas seulement.
Car le consommateur algérien, dont le civisme n’est pas la qualité saillante, reste un facteur agissant dans la problématique de l’eau, à travers sa propension au gaspillage, navrant et désopilant, d’une matière qui «n’est pas nécessaire à la vie mais est la vie» pour paraphraser Antoine de Saint- Exupéry dans sa ‘’Terre des Hommes’’.
Le quidam qui se livre au lavage de son véhicule au tuyau a-t-il jamais pris la mesure de la quantité d’eau qu’il utilise pour rendre sa voiture rutilante ? Idem pour la ménagère qui déclenche tout un fleuve pour rincer une simple tasse de café ou une assiette. Et les exemples sont légion encore, hélas.

Le consommateur algérien, dont le civisme n’est pas la qualité saillante, reste un facteur agissant dans la problématique de l’eau.

Cet esprit hérité de la notion vaporeuse «beylik» découle du tarif de l’eau potable, quasiment «gratos» du fait de sa subvention par l’Etat.
Un épiphénomène qui vient à contrario de ce qui se fait partout ailleurs à travers le monde et où l’eau est cédée à son prix réel, l’Algérie perdant de vue qu’elle reste un pays semi aride. Donc exposée au stress hydrique.
Pire, dans les zones enclavées, l’Etat prend en charge encore la facture salée de l’énergie électrique, nécessaire pour le fonctionnement des stations de pompages et l’acheminement des eaux au consommateur.
Un préjudice énorme et qui s’apparente à une fatalité tant que le sujet reste un quasi «tabou» au nom de la paix sociale.
D’aucuns semblent oublier qu’une telle question déborde avec fracas sur la sauvegarde de la souveraineté nationale, les enjeux liés à l’eau devenant d’une brûlante actualité à travers le monde.
Cela au moment où le chapitre de la sensibilisation sur la préservation de l’eau fait cruellement défaut.
De passage à Santa Fe, dans l’Etat de Nouveau Mexique aux USA, une région caractérisée par un climat aride similaire à celui de l’Algérie, il est loisible de relever le battage communicationnel, via un papillon de sensibilisation qui heurte le touriste partout où il se trouve.
C’est dire si l’eau est à son prix réel…dans tous les sens du mot !
Par Hacene Nait Amara

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