Avec le développement des TIC et leurs soubassements, est apparu un phénomène médiatique désespérément antinomique des règles de bon usage de l’outil journalistique.
Il a tôt fait d’étendre sa toile à l’échelle mondiale, sévissant même dans les pays les plus avancés démocratiquement. Il s’agit de la « fake news », devenue la hantise, par exemple, du puissant Président des moins puissants Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump , pour ne pas le nommer.
A tel point que le Président US a pris le parti de communiquer exclusivement via son compte twitter, de l’insignifiant au capital fragment de sa gouvernance.
C’est dire un peu la nuisibilité, voire la nuisance de ce vecteur de communication, plante bande exclusive, au départ, des réseaux sociaux quasiment incontrôlable et incontrôlé.
Jusqu’à ce que cette ‘’Toile’’ d’araignée n’enveloppe à son tour les médias conventionnels, notamment dits électroniques et hélas, les médias lourds à l’instar des chaines- télé ; plus particulièrement encore les écrans privés, en Algérie.
Le mouvement populaire de révolte contre le système politique en Algérie, en marche depuis le 22 févier a donné un trop plein de matières à la chose. Sur ce plan, la ‘’fake news’’, en surabondance sur les réseaux sociaux, a souvent revêtu les pourtours de l’incongruité, de l’absurde et du sensationnel dans sa quête de créer le buzz. Le fait est presque dans l’ordre des choses au regard de la nature même de la Toile et ses dérivés.
Ce qui l’est beaucoup moins, quand ce n’est pas inadmissible, est que des chaines-télé, tenues à l’observance stricte des règles de l’éthique et de la déontologie lui emboitent le pas, foulant aux pieds de telles vertus cardinales.
L’illustration parfaite d’une pareille forfaiture vient de l’alarmisme et la panique semés par un média-TV sensé s’adresser à un large public, qui, coup sur coup, a balancé une alerte des gendarmes prenant position dans tous les recoins de la Capitale, en prélude à un coup d’état, après un intervention sévère du Chef de l’Etat major de l’ANP ou encore la mort clinique du Président de la République , qu’on a vu finalement en chair et en os, le mardi 02 mars 2019 au Conseil Constitutionnel pour notifier sa démission.
Ceci sans parler encore de grosses fake news qui ont fait état, pèle- mêle, de gaz algérien livré gratuitement à la France, contraignant les deux parties au démenti officiel ou encore du capitaine d’industrie, Issad Rebrab, frappé d’une ISTN selon les même colportages.
A l’évidence une situation qui fait la part belle à des acteurs tapis dans l’ombre, que certains esprits éclairés surnomment ‘’cyber moustiques’’.
Tant que c’est gratuit, et le plus souvent anonyme, cela pourrait faire dans l’infini méchant.
A l’Etat, de l’Algérie nouvelle qui se profile à l’horizon, de mettre en ouvre des dispositions à même d’endiguer cette autre guerre, sale, de la planète du web.
Par Hacene Nait Amara