Véritable Coup de Jarnac au pays de Franco et de Cervantès ?
Le Parti socialiste ouvrier espagnol au pouvoir, mené par Pedro Sanchez a défrayé la chronique, mi- mars, en reniant principes et politique à l’égard de son ancienne colonie, le Sahara occidental, à son vaseux voisin du Maroc.
Sanchez appuie désormais le plan d’autonomie marocain sur un territoire dont même la communauté internationale ne lui reconnait point une quelconque souveraineté, au regard du droit international.
Semble- t- il, le gouvernement espagnol a plié sous le chantage à l’immigration clandestine, brandi par un Mahzen égal à lui-même, c’est-à-dire sournois et félon jusqu’à l’os.
Mais en troquant délibérément une neutralité qui honorait jusque- là son pays, par a ailleurs portant une responsabilité historique vis à vis de la cause sahraoui pour une realpolitik a deux pesos, le chef du gouvernement de Madrid semble n’avoir pas mesuré l’ampleur d’une démarche qui lui met à dos une partie de son peuple et des lobbies de grande influence en Europe alors que l’ONU le tance, déjà.
Il ne serait pas de trop souligner que l’Algérie, important acteur sur le marché de l’énergie a toujours veillé à honorer ses engagements
Reste l’Algérie qui a fait du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination un quasi sacerdoce politique, déclinant un principe immuable, chevillé fortement à la Charte des Nations- Unies, visant à mettre fin à la dernière colonie en Afrique.
Pour l’heure, Alger a brandi le spectre diplomatique en rappelant son ambassadeur en Espagne, en attendant, à coup sûr des réactions au plan économique, qui porteront, à ne pas en douter, un gros coup ; d’une façon ou d’une autre, aux relations commerciales entre les deux pays, subitement brusquées par un virage à 180 degrés des autorités espagnoles, que personne n’attendait et qui s’apparente à un véritable coup de Jarnac. De ce point de vue, l’estocade, elle, est à attendre du côté d’Alger !
Enfin, il ne serait pas de trop souligner que l’Algérie, important acteur sur le marché de l’énergie a toujours veillé à honorer ses engagements ; cela même au moment où le pays connaissait de gros troubles internes, comme advenus lors de la décennie noire vis-à-vis de ses partenaires internationaux.
Le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, a eu à le mettre en avant lors de sa récente visite à Alger ou encore l’Italie et la France qui le réaffirment à chaque occasion, jusqu’ à l’Espagne, justement.
Par Hacène Nait Amara