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Equipementiers des télécoms et opérateurs de téléphonie mobiles coordonnent leurs violons : Travailler en partenariat, tout en étant des concurrents

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La crise de la Covid-19 a généré une charge supplémentaire, comme jamais auparavant, sur l’infrastructure télécoms en Algérie. La consommation en bande passante internationale a augmenté de 65%.

Par Yasmina Houadi

l y a eu grande pression sur les opérateurs, pris de court, tout comme les équipementiers, ces derniers amenés à trouver rapidement des solutions dans un environnement contraignant. C’était difficile mais un grand travail a été accompli dans ce sens, grâce notamment à la mobilisation de tous, opérateurs et équipementiers, en interne et en externe. La crise sanitaire a eu le mérite de révéler les bienfaits du travail en partenariat entre les concurrents, tout en étant en compétition. Les mots «mutualisation», «coopération», «partage», «partenariat», «qualité», «service», ont retrouvé tout leur sens dans les débats de l’ICT Maghreb.
Lors d’une table-ronde sur les télécoms en Algérie, organisée le 17 mars 2021, au Palais de la culture «Moufdi Zakaria» à Alger, à l’occasion du Salon international des technologies de l’information et de la communication au Maghreb (ICT Maghreb), les acteurs de ce marché, à fort potentiel, ont mis en avant la nécessité d’adopter cette démarché dans l’objectif d’améliorer la qualité du service et d’accélérer le processus de digitalisation.
Le P-DG du Groupe Télécom Algérie (GTA), Karim Bibi Triki, soutient que le défi majeur, à l’heure actuelle, est de supporter la charge qui va en croissance sur le réseau de la téléphonie mobile et fixe. Affirmant qu’il y a beaucoup de retard à rattraper, en consentant encore de gros investissements, il explique aux concurrents que le travail en partenariat est presque une obligation dans telle conjoncture : «On doit s’élever tous à la hauteur du défi. On doit voir ensemble comment mutualiser nos moyens et nos investissements. Nous devons travailler en collaboration, tout en étant des concurrents».
Karim Bibi Triki a conclu son intervention par cette citation: «Que la force soit avec nous et que la connexion soit avec tous les Algériens».
Convaincu de la justesse de cette démarche, l’opérateur Djezzy est le premier à affirmer son adhésion, qualifiant justement le GTA de partenaire et non de concurrent. «Il ne faut plus qu’on se considère comme des concurrents mais comme des partenaires. Nous ne gagnerons de la data et de la qualité de service en Algérie que si nous améliorons nos partenariats. Notre principal partenaire aujourd’hui est le Groupe Télécom Algérie. C’est en travaillant avec GTA que nous réussirons à mutualiser les infrastructures, à faire du partage actif, optimiser la rentabilité et la qualité de l’investissement», assure son représentant. L’autre opérateur de téléphonie mobile, Ooredoo, insiste justement sur la nécessité d’augmenter le volume des investissements pour améliorer la qualité du réseau 4G, avant d’adopter la technologie de la 5G.
Même son de cloche chez Yacine Zerrouki, directeur général d’Ericsson Algérie, représentant du géant équipementier des télécoms suédois, Ericsson. Pour lui, l’enjeu majeur est d’accélérer la digitalisation. Pour ce faire, il y a nécessité absolue d’améliorer le réseau 4G avant de passer à la 5G. Le moment opportun, poursuivra-t-il, «les opérateurs seront prêts pour la 5G». Le premier responsable d’Ericsson Algérie met en garde contre l’erreur de considérer que la crise sanitaire de la Covid-19 est derrière nous et qu’il est normal aujourd’hui de retourner aux anciennes méthodes : «ne jamais faire cette erreur». Ericsson Algérie s’engage à continuer le travail, avec davantage d’efforts, pour mettre à la disposition des opérateurs tous les équipements, les outils et les logiciels nécessaires pour améliorer la qualité de leurs services. Les deux autres équipementiers Huawei et Nokia assurent de la même disponibilité en moyens matériels et humains.
Y. H.

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