Agée tout juste de 32 ans puisque née le 7 février 1989, Nabila Hocine traîne déjà un parcours médiatique assez riche qui colle parfaitement avec sa vocation qu’elle n’a pas voulu dilapider et ce, quel qu’en soit le prix.
Titulaire d’un bac lettres en langue étrangères, filière langue allemande, elle a vite fait de geler, au bout d’une année d’études, son cursus en langue et littérature françaises qu’elle dit «maitriser déjà » et «n’apprenait pas de ce fait, beaucoup de choses». Et son «amour et sa passion pour la politique» les mèneront à s’engager dans des études en sciences politiques. Ceci non sans avoir tenté vainement de faire des études en diplomatie après son échec au concours des attachés diplomatique en 2014. «Nous étions 4000 candidats pour 63 postes ouverts», dit-elle. Et d’avouer que sa rencontre avec le directeur général de Beur TV qui, affirme-t-elle, «avait repéré en moi ce talent que je ne connaissais, et cet amour du journalisme lors des débats que nous engagions en groupes d’étudiants», constitua la «rampe de lancement» de sa carrière.
Après la fin de son cursus universitaire ponctué d’un master en sciences politiques organisation administrative et politique spécialité de politique publique, notre jeune journaliste a aussitôt, comme promis par son premier responsable, trouvé un poste de journaliste à BeurTV, vers la fin 2013. «J’étais contre de paraitre tout de suite sur l’écran», témoigne celle qui une année après, fin 2014, rejoindra Al Chourouk News dont elle fut un des fondateurs de l’édition francophone. «Le lendemain j’ai présenté mon tout premier journal magazine avec un invité chaque jour», se remémore Nabila qui dit «n’avoir jamais quitté le reportage, elle la passionné du terrain». Une aventure qui se poursuivra jusqu’à août dernier, passant de reportrice à présentatrice puis à intervieweuse puis enfin rédactrice en chef du service francophone d’Echourouk News. Entre temps, elle pilotera le site web et le magazine Al chourrouk el arabi et Al chourrouk en ligne. Ceci avant d’entamer, dit-elle, «la nouvelle aventure d’Al24news juste après». Un lancement de la chaîne qui s’est fait, dit-elle, en un «temps record». Pour Nabila Hocine, ce projet est «important et ambitieux », estimant que «nous sommes en retard pour un projet pareil». «C’est important d’avoir une chaine à l’international en Algérie. On se fait beaucoup attaquer mais on ne riposte jamais. Nous avons une politique extérieure que nous devons soutenir et appuyer et un pays dont on doit faire la promotion des richesses, des ressources, le tourisme, le patrimoine, l’histoire. Nous avons tellement de choses à raconter et il faut que ce soit nous qui le fassions», déclare celle qui, en plus de diriger le département francophone de la chaîne, gère également celui anglophone. Cette dernière rédaction «prometteuse», affirme-t-elle, est composée de 8 personnes dont un présentateur et une présentatrice. Elle se réjouit que Al24news soit la seconde chaîne nationale qui diffuse en anglais après Canal-Algérie.
H. N. A.