Energies renouvelables et économie verte constituent, désormais, une gageure nationale atteindre coûte que coûte à l’aune de la crise financière cruciale mais aussi et surtout des grands bouleversements climatiques qui rongent la planète petit à petit.
C’est dans ce sens que deux ministres de la République ont été appelés dernièrement à prendre le taureau par les cornes.
Celui de l’intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Noureddine Bedoui et sa collègue de l’environnement, Fatma Zohra Zerouati. Chacun pour son secteur propre mais les eux convergents vers cette réalité imparable : repenser l’énergie et la gestion des déchets, avec comme crédo commun, une meilleure rationalisation, une modernisation optimale des deux segments et au-delà une rentabilité double : économique et environnementale. Bedoui n’est pas allé du dos de la cuillère pour stigmatiser la facture faramineuse imputée à ses collectivités en matière de consommation d’électricité, notamment au chapitre de l’éclairage public, ainsi que la consommation de gaz naturel.
Du coup, le ministre plaide pour la recherche de justes alternatives devant amortir les dépenses budgétaires inhérentes aux différentes collectivités et administrations.
A ses yeux, la panacée réside dans la promotion et le développement des énergies renouvelables, telle que prônés dans le Programme national des énergies renouvelables à l’horizon 2030.
Pour sa part, Fatima Zohra Zerouati s’attelle au lancement d’une stratégie nationale pour les énergies renouvelables et la modernisation de la gestion des déchets pour la même échéance.
Une stratégie qui repose déjà sur deux projets phares en cours pour les zones urbaines, à savoir le PROGDEM (Programme National de Gestion des Déchets Solides Municipaux et le PNAGDES (Plan National de Gestion des Déchets Spéciaux ).
En tout état de cause et dans un pays baigné par le soleil près de huit mois sur douze, l’énergie solaire promet des gratifications compensatrices inespérées. S’agissant de l’environnement et de la gestion des déchets, et si l’Etat met le paquet en piochant tout azimut, moyennant de gros efforts financiers, il reste à attendre cette contribution inestimable du citoyen : son civisme !
Par Azouz Kafi