Pour réussir son passage à l’économie durable, l’Algérie, comme tout autre pays, se doit de trouver son propre chemin, tout en s’inspirant des expériences des autres.
Par A. Boabdil
Une coopération « concrète », « solide » et « tangible » avec les pays nordiques, « leaders dans le domaine des solutions durables », représente un levier très important pour accélérer le processus de transition à l’économie verte en Algérie. C’est en ces termes que des acteurs économiques et responsables algériens ont mis en évidence, lors de la « Journée nordique sur les solutions durables » qui s’est tenue le 29 novembre dernier à Alger, les perspectives d’une coopération ciblée avec le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande dans les domaines névralgiques de l’économie circulaire et des énergies nouvelles. Pionniers et leaders de par le monde dans divers segments économiques en lien avec la transition verte, les pays nordiques ont accompli durant ces dernières décennies des pas de géant en matière de développement durable, de valorisation des déchets, de limitation de leur empreinte carbone et de réduction de leur degré de dépendance aux énergies fossiles. Mieux encore, ces pays, chacun à travers ses spécificités et son expérience propre, ont réussi le pari de concilier parfaitement les enjeux d’une économie durable avec les impératifs de performances et de compétitivité économiques. Comme l’a si bien mis en relief l’ambassadrice du Danemark en Algérie, Vanessa Vega Saenz, lors des travaux de la Journée nordique à Alger, le secteur privé danois a été un véritable moteur de la transition verte, car les entreprises ont en décelé un « business case » propice au renforcement de leur compétitivité. Aussi, suggère la diplomate danoise, « l’Algérie à beaucoup à gagner avec l’économie verte, le renouvelable et le recyclage ». D’autant que le pays, rappelle-t-elle, recèle l’un des plus grands potentiels solaires au monde et qu’il est appelé à réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Reste que pour réussir son passage à l’économie durable, l’Algérie, comme tout autre pays, se doit de trouver son propre chemin, tout en s’inspirant des expériences des autres et en privilégiant les voies du partenariat pour favoriser l’accès aux innovations technologiques.
D’où l’opportunité, en définitive, d’œuvrer à bien tirer profit du know-how nordique pour mener la transition verte à bon port.
B. T.