Par Hacène Nait Amara
Ici et là, l’on signale épisodiquement des ruptures d’eau potable, ‘’normales’’ en raison de travaux de réparation ponctuels mais leur récurrence ces derniers temps sonne comme une alerte au manque de la ressource hydrique, à l échelle nationale.
Fraichement nommé à la tête du ministère des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi a affirmé que beaucoup de tâches prioritaires devraient être accomplies d’autant que le pays traverse une période «difficile» marquée par le stresse hydrique et la baisse des niveaux d’eau des barrages en raison d’une pluviométrie insuffisante.
Des régions commencent à en pâtir sérieusement. L’exemple, d’actualité de la wilaya des Bordj Bou Arréridj, reste assez édifiant, quand la baisse du niveau du barrage d’Ain Zada qui l’alimente a dû contraindre l’ancien ministre, Arezki Beraki, à une réunion d’urgence de son secteur pour palier la situation. Le replâtrage a consisté au recours du transfert du barrage d’El Mouane dans la wilaya de Sétif limitrophe.
Baisse du niveau ? Un euphémisme, plutôt, qui cache mal la hantise d’un stress hydrique menaçant et des barrages, édifiés à coup de milliards, vides.
Autre indice du désarroi ambiant, les autorités reviennent à l’autorisation, bannie hier, de forage de puits, dans l’algérois et partout ailleurs dans le pays.
C’est dire un peu si la situation commence à devenir de plus en plus pesante et la sécurité hydrique s’ébrécher.
Après coup, l’on s’aperçoit, ainsi, que l’Etat qui a consenti des efforts financiers colossaux dans la construction des barrages, dont la fonctionnalité dépend des caprices du climat, les voit s’anéantir peu à peu.
Il faut ajouter à cela, une politique sociale, traduite au niveau du service-eau, par une tarification rigide et basse depuis la nuit des temps, par rapport au prix réel du produit.
Une occurrence qui a surtout charrié un gaspillage effréné chez l’usager, toujours animé par le concept de ‘’l’esprit-Beylik’’ tant que la chose est quasiment gratuite !
Faute de mieux investir, en misant sur des projets fiables en la matière, tels les stations de dessalement de l’eau de mer (SDEM), à l’instar de ce qui s’est fait pour la wilaya d’Oran, l’on voit à présent le spectre d’un stress hydrique réel se profiler à l’horizon tout près. Ce dernier s’assombrit à l’approche du Ramadhan et de la saison estivale.
H. N. A.