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Développement durable et transition énergétique : Azzedine Belkacem-Nacer suggère un effort collectif

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Le renforcement de l’action du gouvernement dans le développement des énergies renouvelables permet d’assurer la sécurité énergétique dans le pays. Selon Azzedine Belkacem-Nacer expert en énergie renouvelable et ex-directeur général des collectivités locales, la promotion et le développement des énergies renouvelable nécessite un effort collectif (pouvoirs publics, entrepreneurs, chercheurs, monde associatifs…etc).

Propos recueillis par Lynda Mellak

Cet expert a exprimé son point de vue sur la question énergétique et développement durable lors d’un congrès international sur le thème «la sécurité énergétique et les énergies renouvelables et la sécurité alimentaire» organisé à Alger du 1er au 3 avril dernier. Dans ce cadre, le professeur et ex-directeur général des collectivités locales, Azzedine Belkacem Nacer, a souligné que la transition énergétique dépond d’une priorité forte donnée à la valorisation des ressources locales malgré que jusqu’ici, dit-il, une gestion centralisée de l’énergie a prévalu en Algérie, accusant un retard par rapport à d’autres pays de niveau de développement similaire à notre pays. Selon lui, la transition énergétique relève essentiellement du développement durable.  «Autant le développement durable est une perspective autant la transition énergétique sera un cheminement. L’un ne va pas sans l’autre», a-t-il expliqué.
Il poursuit, dans le détail, que la dynamique de cette transition doit être mise en exergue sur le plan territorial de façon à mettre en évidence la valorisation des ressources locales avec une volonté réelle et concrète de décentralisation de sa gestion. Ce qui permettra à ces actions locales de voir le jour notamment là où les conditions sont réunies. Il demeure ainsi, s’interroge-t-il, à savoir comment rendre, dans une logique de décentralisation progressive voire expérimentale, les collectivités locales politiquement responsables de l’équilibre énergétique de leur territoire. D’après cet expert, le débat est très vaste. «Il s’agit d’une dimension transversale. Nonobstant des aspects purement économique, la question intéresse tout le monde. La transition nécessite une volonté réelle et un engagement politique sérieux pour pouvoir mesurer le moment auquel nous devrons enclencher cette politique et au niveau de quelle localité et secteur d’utilisation devrons-nous s’engager».
Concernant la question liée au coût de cette transition énergétique, le professeur Belkacem-Nacer indique que le coût de son financement est une question majeure. Il ne faut pas qu’elle soit la seule responsabilité de l’Etat.
L’implication des entreprises privées dans ce programme ne doit pas être négligée. Un efforts collectif doit-être fait. «Le privé doit investir dans ce financement en fonction de ses conditions. Le privé doit s’impliquer mais non seulement pour financer, mais aussi pour participer au processus industriel. Car ceci n’est pas seulement une question d’argent mais aussi une question d’accompagnement».
Il recommande, dans ce sens, la mise en place d’une agence de transition énergétique comme mode opératoire adéquat à un acheminement des plus fluides des efforts entrepris par les décideurs (ministère de l’énergie, CDER, autres ministères et institution publiques ou privées) et acteurs principaux de la composante directrice de cette même agence.
Pour ce qui relève des investissements y afférents au potentiel humain, cet expert en énergie renouvelable regrette le fait que ceci ne soit pas suffisant et demeure marginal. «Le potentiel humain n’est pas suffisant pour mener cette transition. En dehors de l’université, le secteur n’a malheureusement pas assez formé dans les métiers intermédiaires», a-t-l déploré.
L. M.

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