Après une longue léthargie, l’Algérie semble repartir de bon pied à la conquête de tous ses espaces et places dans le concert des nations. L’organisation des prestigieuses joutes sportives du bassin méditerranéen, les JM d’Oran, démarrant le 25 juin, participe de cette volonté déterminée des autorités à faire retrouver au pays son lustre d’antan de vitrine incontournable à l’échelle régionale et mondiale.
Et pas seulement.
A la veille de la grande fête de la jeunesse de la Méditerranée, un méga événement, d’ordre économique a pu voir le jour, à travers la tenue d’un important conclave, conviant les éminences grises des Assurances arabes à booster un marché fructifère.
De fait et sur trois jours du 5 au 8 juin, a abrité la 33ème conférence de
l’Union générale arabe des assurances (UGAA), au Centre des conventions «Mohamed Benahmed» d’Oran, permettant à l’actuel Président-directeur général de la CAAT et néanmoins président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) de prendre le relais pour deux ans.
Durant ce 33ème congrès, placé sous le slogan «la nouvelle situation de l’industrie d’assurances : quels défis et opportunités pour le marché arabe d’assurance ?» ; qui a pu rassembler 1347 participants, dont plus de 800 étrangers, les débats étaient marqués par la richesse des idées et des propositions, aussi bien au Centre des conventions même ou de la part des intervenants en vision conférence.
Cela en plus du satisfécit de tous les acteurs du secteur à l’égard de l’opportunité de renouer le contact avec leurs partenaires à l’étranger à travers, notamment des rencontres B to B.
Dans les faits, les travaux ont abouti à des recommandations à la hauteur des défis posés pour développer de façon optimale ce créneau économique de grande importance.
De ce pont de vue, et même s’il est admis que les défis post-pandémiques auxquels font face les assureurs de la région MENA restent «titanesques », l’UGAA retient la nécessité de mettre en application le nouveau régime comptable IFRS 17 dont l’entrée en application est intervenue en février 2022, tout en encourageant les compagnies d’assurance de s’investir pleinement dans les efforts d’inclusion financière afin d’améliorer l’accès aux couvertures d’assurance.
Egalement, l’Union des assurances arabes n’a pas manqué de tracer au marquer, l’impératif, «pour tous les assureurs de la région, de prendre au sérieux les risques nouveaux, dont la cybercriminalité, non sans appeler à accélérer dans la digitalisation des services et produits d’assurance, les process de gestion opérationnelle ainsi que l’intensification des moyens de paiement électronique», est-il recommandé.
En parallèle, faut- t-il veiller à faire évoluer les régimes organisationnels et les normes professionnelles au sein des compagnies d’assurances, soit un paramètre considéré comme une condition sine qua non pour le développement du marché de l’assurance et de réassurance dans la région, préconise encore l’UGAA.
Mais le souci majeur de l’Union, du reste mis en avant aussi bien par le président sortant, le tunisien El-Assaad Zarrouk, son successeur, Youcef Benmicia ainsi que son secrétaire général Chakib Abou Zaid consiste en une prise en compte infaillible des risques nouveaux ayant émergé particulièrement ces dernières années, à ‘instar des crises sanitaires et les changements climatiques. Clairement, il s’agit, désormais ; d’ «identifier les catastrophes et œuvrer en faveur d’une cartographie des risques, d’abord au niveau national et, ensuite, dans la région arabe, en faisant appel aux institutions et aux spécialistes internationaux et arabes», peut-on relever dans la résolution finale du Gaif.
Et c’est précisément pour l’accomplissement de telles missions additives et ardues, que l’UGAA semble tabler sur les compétences algériennes, sur la base de l’aura ré émergente du pays.
Son nouveau président assure déjà que l’Algérie va « contribuera à achever le travail d’ateliers de réforme de l’industrie arabe de l’assurance ouverts au niveau de cette organisation professionnelle importante», dira-t-il en substance.
Et de conclure que «l’Union travaillera sous la présidence algérienne, qui durera deux ans, et se concentrera sur le domaine de la formation aux métiers de l’assurance dans les pays arabes ainsi que le renforcement de la coopération entre les instituts de formation spécialisés dans les pays arabes, en plus de l’accroissement des échanges et l’échange des modèles et des techniques de formation pour élever le niveau des professionnels et les rendre capables de répondre aux nouveaux défis dans ce domaine», fera savoir Benmicia.
Azzouz K.