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Développement de l’agriculture : Plusieurs ministères en renforts

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La perspective de développement de l’agriculture et l’augmentation optimale de sa production suppose un accompagnement qui va du soutien viable de l’Etat et appelle, dans les faits, d’autres secteurs devant apporter une technicité d’appoint.

Aussi, les Assises nationales de l’Agriculture ne pouvaient se passer du concours de pas moins  de  quatre ministères, constituant autant de maillons indispensables aux rouages d’un secteur qui nourrit l’ambition de garantir la sécurité alimentaire.

Par Azouz Kafi

Engrais, le poids de Sonatrach

Intervenant  lors des travaux des Assises, leurs principaux responsables ont fait l’état des lieux de leur contribution au secteur agricole, avec des chiffres éloquents pour certains d’entre eux. En tête, le ministère de l’Énergie et des mines qui se targue d’une production nationale d’engrais, matériau vitale pour la semence,  qui «couvre l’intégralité de la demande locale» s’est félicité son premier responsable. «L’intégralité de la demande intérieure d’engrais a été couverte grâce à la production nationale qu’assurent le Groupe Sonatrach et ses partenaires, renforçant le marché national avec plus de 300.000 tonnes d’urée», a, ainsi, fait savoir Mohamed Arkab qui révélera la signature de 116 contrats d’approvisionnement en engrais avec le Groupe ASMIDAL et des opérateurs privés, en vue d’assurer son approvisionnement à travers l’ensemble du territoire national, «sans recourir à l’importation», a- t- il tenu à préciser. Pour Arkab il y a lieu encore de poursuivre le travail avec davantage de profondeur, de façon continue, avec tous les secteurs pour parvenir à satisfaire le marché national local et proposer différents types d’engrais par le biais de la production locale. Mettant en avant les mécanismes adoptés pour assurer la stabilité des prix sur le marché national, qui «ont permis de protéger l’agriculteur algérien des fluctuations des prix internationaux d’engrais», dira- t- il, il rappellera l’importance du projet du complexe de phosphate à l’est du pays et qui doive tout autant  alimenter le marché intérieur en matière première pour la production des engrais composés et exporter la surproduction pour augmenter le volume des exportations du pays hors hydrocarbures.

Mais, outre les engrais, le ministre a également fait part du raccordement des superficies agricoles en électricité et gaz concernant l’industrie et qui a touché 30.000 exploitations agricoles sur un total de 57.000 en électricité à la fin de 2022 pour un coût global de 74 milliards de DA.

Recyclage des eaux usées : une révolution à 1,2 milliard m3 d’eau en 2030»

Il ne manquera pas d’affirmer, à la fin,  que son secteur comptait augmenter les capacités d’obtention de l’énergie propre « pour développer l’agriculture à travers des solutions vertes et innovantes avec l’amélioration de la performance de l’utilisation de l’énergie et des énergies nouvelles et renouvelables sur l’ensemble des systèmes agricoles pour une sécurité alimentaire durable», a- t- il indiqué.

Pour sa part, le ministre des Travaux publics, de l’hydraulique et des infrastructures de base, a mis l’accent sur le développement et  la réutilisation des eaux usées traitées par les stations d’épuration, grâce à des technologies modernes, avec l’introduction du traitement tertiaire des eaux usées qui garantit leur réutilisation à des fins agricoles et dans les périmètres et espaces adjacents à ces stations dans toutes les régions du pays. Une révolution qui permettra selon Lakhdar Rekhroukh , de fournir «environ 1,2 milliard m3 d’eau d’ici 2030», escompte le ministre.

Notant que le secteur des Ressource en eau assurait 7 milliards m3 d’eau, soit  70% de la production nationale, il a rappelé à l’occasion, le programme de réalisation de 14 nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer à l’horizon 2030 et ce compte tenu de la baisse du niveau des barrages, qui a impacté l’approvisionnement des citoyens en eau potable et réduit les quantités destinées à l’irrigation agricole.

S’agissant de la réalisation des forages, le ministre a affirmé que son secteur a mis en place de nouveaux mécanismes permettant de faciliter l’octroi d’autorisations de réalisation de forages à travers des procédures administratives, sous la supervision de l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH), après leur examen par le guichet unique au niveau de chaque wilaya.

Chose qui a donné lieu à l’augmentation du nombre des autorisations octroyées durant la période allant de 2020 à 2022, en passant de 5.300 à 23.100 autorisations, a avancé l’intervenant, ajoutant que le secteur recensait plus de 255.000 forages dédiés à l’irrigation agricole.

A. K.

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