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Croissance économique de l’Algérie en 2018 : La Banque mondiale table sur une «reprise rapide»

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La croissance en Algérie devrait «reprendre rapidement» en 2018 sous l’effet notamment des nouvelles mesures budgétaires relatives au financement de l’investissement, a indiqué le 17 avril écoulé le groupe de la Banque mondiale. «La croissance devrait reprendre rapidement en 2018 par suite du processus d’expansion budgétaire» et s’établir à 3,5% contre 2,1% en 2017, souligne la BM dans son rapport de suivi de la situation économique de la région Mena, publié à la veille des réunions de printemps des institutions de Bretton Woods. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié en janvier, la BM avait tablé sur une croissance de 2,2% en 2017 et de 3,6% en 2018. Le groupe de la Banque mondiale précise que le ralentissement enregistré en 2017 comparé au taux de 3,3% réalisé en 2016, a essentiellement tenu à la faiblesse des résultats affichés par la production des hydrocarbures qui toujours, selon les estimations, auraient diminué de 1,4% l’année dernière ce qui contraste fortement avec le dynamisme observé au premier trimestre de l’année. Cependant, «la production des nouveaux puits pétroliers continuera d’être importante et stimulera la croissance «, note le rapport. La croissance hors hydrocarbures s’est légèrement améliorée, passant de 2,3% en 2016 à 2,5% en 2017, un accroissement imputable à l’arrêt du processus de rééquilibrage des finances publiques au deuxième trimestre 2017, explique l’institution financière. Le secteur hors hydrocarbures subira l’essentiel du processus de rééquilibrage des finances publiques que les autorités envisagent de reprendre vers le milieu de 2019, selon la BM. Après la forte reprise attendue en 2018, la croissance devrait baisser à 2% en 2019 et à 1,3% en 2020, prévoit la BM. L’institution de Bretton Woods table également sur une réduction du double déficit (déficit budgétaire et déficit du compte courant) à moyen terme lorsque les autorités publiques auront procédé au rééquilibrage des finances publiques. Ainsi, le déficit budgétaire devrait augmenter en 2018 pour atteindre -11,4 % du PIB, mais rapidement diminuer à -5,2% en 2019 et à -1,9% en 2020. De même, le déficit du compte courant, qui devrait s’établir à -16,1% du PIB en 2018 et à -12,7% en 2019, devrait baisser à -10,2% en 2020. Cependant, ce niveau est jugé gérable, selon la BM, en raison du montant des réserves de change (17 mois d’importations à la fin 2017). Ces réserves de change pourraient, toutefois, ne plus représenter que cinq (5) mois d’importation d’ici 2020, soit un niveau proche du seuil de 3 mois des marchés émergents. L’inflation est restée soutenue à 5,5% en 2017 mais a été plus lente qu’en 2016 à 6,4%, et devrait atteindre 7,5% en 2018, selon les mêmes projections. Le taux de chômage a augmenté à 11,7 % en septembre 2017 contre 10,5% enregistré en septembre 2016, avance la BM, précisant que le chômage parmi les personnes instruites, les jeunes et les femmes tient, dans certains cas, au désir d’attendre de trouver un emploi dans le secteur formel. Dans son rapport, la BM relève que «l’adoption d’une politique monétaire non conventionnelle allège les contraintes sur les finances publiques à court terme», mais suggère de «gérer avec soin le recours exclusif au seigneuriage pour financer le déficit.»

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