Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a présidé mercredi 26 septembre un conseil des ministres avec au menu l’examen du projet de loi de finances 2019.
Par Azzouz Koufi
Une session profondément marquée par une symbolique politique très forte après la sortie inélégante de l’ancien ambassadeur de France en Algérie et ancien DGSE français, Bernard Bajolet qui avait insinué, publiquement, que le chef de l’Etat était «maintenu en vie artificiellement».
Ironie du sort, les images et vidéos ont montré un Président jamais mieux portant, depuis sa longue rémission. Cette parenthèse fermée a abordé sa réunion sous les meilleures auspices, à la lumière des bonnes nouvelles d’un baril de pétrole qui surfe sur la barre des 80 dollars et plus.
Sur ce plan, il convient de noter que la LFC 2019 est calculée sur la base du baril à 50 dollars. L’on retiendra, plus que tout, l’opiniâtreté de Bouteflika à maintenir le cap des transferts sociaux.
A ce chapitre, il convient de relever qu’une enveloppe budgétaire de 1.763 milliards de DA sera allouée aux transferts sociaux durant l’exercice 2019 (contre 1.760 milliards de DA en 2018), soit une hausse de 8%.
Il faut savoir que ce montant représente près de 21% de la totalité du budget de l’Etat pour 2019 , culminant autour de 8.560 milliards de DA
Dans le détail, les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment plus de 445 mds DA destinés au soutien aux familles, près de 29 milliards DA pour les retraites et auxquels s’ajoutera la bagatelle de 500 mds DA , à titre de sauvetage de la Caisse Nationale des Retraites (CNR), dans de grosses difficultés de trésorerie. A mettre en avant également que ces transferts sociaux réservent près de 336 milliards DA pour la Santé et plus de 350 milliards DA pour la politique pour l’Habitat auxquels s’ajouteront près de 300 milliards DA mobilisés pour ce secteur par le Fonds National d’Investissement (FNI).
En définitive, il s’agit pour le gouvernement, sous l’impulsion d’un chef de l’Etat qui a fait tôt de la politique sociale un véritable sacerdoce, de maintenir le cap d’une telle politique, notamment par le soutien aux familles, à travers la subvention des produits de base, l`éducation et l`accès à l’eau et l’énergie, la santé, le logement, les retraites et l`accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés.
Pour rappel, enfin, il y a lieu de noter que les transferts sociaux ont atteint 1.625 milliards DA en 2017 contre 1.239 milliards DA en 2010. Pour 2018, il plafonne à 1.760 milliards de dinars. n
L. M.