Début décembre 2024 se tenait à Nouakchott, en Mauritanie, la Conférence continentale de haut rang sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité en Afrique.
Le président de la République, Abdelmadid Tebboune a tenu à y être présent, jugeant la thématique du jour « extrêmement importante, que je considère personnellement parmi les priorités et défis continentaux à placer en tête de nos préoccupations», dira- t- il en préambule de son discours à l’ouverture des travaux de la conférence ; évoquant, par la même et dans le même sillage, les efforts consentis par la Commission de l’Union Africaine dans la mise en œuvre de la feuille de route consacrée au thème de l’année 2024 « Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : construire des systèmes éducatifs résilients ».
Par Noureddine. B.
Le chef de l’Etat ira, ensuite, tracer l’expérience de l’Algérie dans le domaine ; alignant des chiffres éloquents.
«Une expérience qui révèle l’ampleur de nos défis nationaux, avec près de 12 millions d’élèves scolarisés dans les établissements éducatifs à la rentrée scolaire de cette année, alors que leur nombre ne dépassait guère les 900.000 élèves en 1962. Le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans est, lui, passé de 43,42% en 1966 à 99,89% en 2024», précisera- t- il dans ce contexte.
Il poursuivra, indiquant que, et s’agissant de l’encadrement ; où il notera que 75,62% étaient des femmes diplômées des instituts algériens de formation, le nombre d’enseignants dans les établissements éducatifs publics dépassait les 600.000, avec un taux d’encadrement général qui va de 19 à 28 élèves par enseignant, «alors qu’en 1962, ils n’étaient que près de 23.000 enseignants » a tenu à rappeler Abdelmadjid Tebboune.
Loin du satisfecit, le président de la République a eu à souligner, en dépit des indicateurs aux défis nationaux dans le domaine, le souci de l’Algérie à veiller à intégrer les moyens technologiques modernes, dont la généralisation progressive des tablettes numériques dans les premiers cycles de l’éducation, et à inclure la langue anglaise dans les programmes éducatifs « pour se mettre au diapason des sciences et des connaissances mondiales», a- t- il affirmé ; dévoilant, ainsi, une stratégie résolument orientée vers la promotion de l’enseignement et de la formation.
Une orientation aiguillée, par ailleurs, vers les sciences et la technologie par la création des Ecoles nationales supérieures spécialisées dans les mathématiques, l’Intelligence artificielle et la nanotechnologie, fera encore savoir le Président Tebboune.
Mais parce que cette conférence africaine supposait la mise en relief de la solidarité interafricaine dans le domaine de l’éducation, Tebboune a mis en avant les dispositions de l’Algérie en la matière, disant que «Partant de l’authenticité de la politique extérieure de mon pays reposant sur la priorité attachée à la solidarité africaine, l’Algérie n’a ménagé aucun effort pour contribuer au développement de l’éducation, de l’enseignement et de la formation dans notre continent, accueillant des étudiants de différents pays africains frères dans ses universités, instituts de formation et centres d’apprentissage».
Et de rappeler, loin de la forfanterie, que 5.998 étudiants africains étaient inscrits actuellement dans les universités algériennes, ce alors que l’Etat offrait, annuellement, 2.000 bourses d’études dans l’enseignement supérieur et 500 bourses dans la formation professionnelle aux étudiants africains.
«Nous sommes fiers de dire aujourd’hui, devant cette auguste assemblée africaine, que nous avons offert, depuis l’indépendance de l’Algérie, des opportunités d’études et de formation à 65.000 jeunes étudiants africains dans diverses spécialités au sein de nos instituts et de nos universités», a- t- il soutenu dans cette veine ; ajoutant que l’Algérie s’évertuait à construire et à mettre à niveau des écoles dans nombre de pays africains.
In fine, Abdelmadjid Tebboune clôture en apothéose, soulignant que «Fidèle à son appartenance et à sa profondeur africaines, l’Algérie renouvelle, à cette occasion, son attachement aux principes et idéaux qui sous-tendent notre Union. Et c’est avec conviction et inlassablement qu’elle continuera à consentir des efforts aux côtés des pionniers de l’action africaine commune en faveur d’une Afrique unie, stable et sûre, une Afrique qui aspire à l’intégration et à la complémentarité, l’Afrique que nous envisageons tous à travers la vision 2063 et une Afrique influente sur la scène internationale», a conclu le président de la République.
N. B.
Solidarité agissante
Loin de la démagogie et des slogans creux, l’Algérie œuvre au développement et à l’émancipation de l’Afrique, conformément à ses principes invariables et la traduction dans les faits de son appartenance au continent, en faisant preuve, à partir de là d’une solidarité effective et efficiente. Présent à la Conférence africaine de haut rang sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité en Afrique, le président de la République a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à offrir annuellement 2.000 bourses d’études dans l’enseignement supérieur et 500 bourses dans la formation professionnelle aux étudiants africains, en parallèle de l’ouverture d’une banque dédiée à l’éducation en Afrique.
A ses yeux, de tels efforts de l’Algérie reflètent sa contribution aux efforts collectifs visant à promouvoir les systèmes éducatifs en Afrique.
Surtout, ils traduisent sa «volonté indéfectible de renforcer la coopération et la solidarité continentale et d’établir des passerelles de communication dans sa dimension humaine à travers l’échange d’étudiants entre les peuples africains», estime le président de la République.
N. B.
