L’aquaculture représente une valeur ajoutée importante aux activités agricoles. Cherif Souami, fondateur et propriétaire de la Sarl Aquabiotonics,a réalisé une installation pilote d’élevage de poissons dans la commune de Theniet El Had dans la wilaya de Tissemsilt en utilisant un système de recirculation de l’eau permettant une croissance normale de poissons et une maîtrise des rejets polluants. Ayant pris aux assises nationales sur l’agriculture, tenues le 23 avril écoulé, Cherif Souami souhaite voir l’octroi par l’Etat davantage de moyen financier et l’élaboration de textes juridique à même de permettre un meilleur de l’aquaculture.
Par Lynda Mellak
Cherif Souami qui s’est lancé dans cette culture début de l’année en cours et dont l’investissement global tourne autour de 186 millions de dinars, croit dur comme fer à la réussite de son projet lequel servira, selon lui, de modèle d’investissement incontournable en matière de développement de l’aquaculture en Algérie. L’entrée en activité de cette ferme pilote permettra de créer le déclic escompté en matière d’incitation des investisseurs à se lancer dans ce créneau créateur de richesses, a-t-il estimé.
Le procédé est tout simple. L’élevage de poisson, explique-t-il, se fait à l’intérieur de bassins avec un système autonome d’aération, de circulation et de contrôle de température et d’oxygène en utilisant de l’énergie renouvelable. Afin d’assurer la bonne maitrise de rejets polluant, la plateforme est dotée de structure de filtration naturelle à l’aide de multiple produits de plantes à produits maraichers qui sont également de valeur commerciale, détaille le responsable de cette ferme pilote. Le cycle fini par l’envoi de l’eau filtré par les plantes dans le bassin pour ensuite continuer de travailler en cycle fermé, précise-t-il. Cherif Souami affirme que cette solution permet l’économie et la réduction de la perte d’eau, dû à l’vaporisation, à 2%. Ainsi, la technique offre un rendement important pour l’utilisateur. « De telles structure d’environ 500m2 permet de générer un chiffre d’affaires moyen de 3,6 millions de dinars/an. En plus des rentrés d’argents de 2 à 3 mois réguliers au lieu de 9 mois».
Le ferme pilote est constituée de quatre bassins autonomes d’élevage de poissons et d’autres installés au sein même du barrage de Theniet El Had. L’investissement avance à grande échelle. Implanté sur une surface d’environ quatre hectares, cette ferme est capable de maintenir une production annuelle de poissons estimée par son responsable à 1400 tonnes. Quand à l’activité liée à l’industrie de transformation et de conditionnement (fabrication et transformation d’aliments de poisson) dont une partie de la production est dédiée à l’export, elle génère, selon Cherif Souami, un chiffre d’affaires de l’ordre de 60 millions de dinars par trimestre.
Le poisson produit par cette ferme s’exporte vers certains pays en Europe et au Moyen-Orient. Des demandes en provenance du Qatar et de Belgique pour filets de « poisson-Chat » et du «poisson Sandre » a-t-il fait savoir.
L. M.
