Résistant à l’usure du temps, et pour cause, la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, a cette vertu de constituer des amarres solides entre les différentes générations, depuis le premier coup de feu annonciateur d’une longue et dure guerre de sept ans cimentée par le sacrifice et le sang.
Reportage réalisé par Azzouz K.
Novembre a alors édifié son propre esprit, auxquels seuls les algériens ont accès. Sa survenue une fois l’an reste toujours teintée de sacralité, à mi-chemin entre l’émotion collective toujours intacte, une solennité bien de mise et la convivialité festive renouvelée à l’envi, une journée durant.
Aussi, et par ce jour ensoleillé et chaud de lundi, c’était sans surprise de voir des foules s’agglutiner sur les trottoirs et parvis au centre de la Capitale, Alger. Précisément, le point de ralliement d’un grand défilé populaire démarrait de la Place des Martyrs pour longer le front de mer et chutait au niveau du parc Sofia.
Des représentations artistiques variées et impressionnantes, chapeautées par la DJSL- Alger, émerveillaient le public. Associations sportives et troupes folkloriques bruyantes et colorées constituaient un format, par ailleurs répercuté à travers tout le territoire national.
Mais le clou du spectacle à el- Bahdja était sans nul doute la prestation de la troupe ‘’el- Mazoued’’ qui avait sillonnait auparavant les quartiers limitrophes ainsi que la parade attractive d’escouades de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale, de la Protection civile et des Douanes algériennes.
Coïncidant avec la tenue du Sommet de la Ligue arabe à Club des Pins, les organisateurs du défilé ont tenu à mettre en avant ce méga événement politique en présentant l’habit traditionnel de chaque pays avec son emblème.
Toutefois, c’est en soirée que les autorités du pays offrent la cerise sur le gâteau. Partout à travers le pays et plus particulièrement à Alger, que les feux de Bengale les plus sophistiqués et les plus chatoyants irradient le ciel dans un carrousel à mille couleurs, au grand ravissement des populations tout âge confondus ainsi, par ailleurs que les invités de marque de l’Algérie, devant participer au 31e sommet arabe qui se tenait sur la terre des martyrs.
La liesse générale se termine par les tirs traditionnels nourris à minuit tapante, heure précise du déclenchement de la lutte armée pour libérer le pays d’un joug colonial qui a duré 130 ans et coûté la vie à 1,5 millions de ‘’Chouhada’’ rien que pour la guerre de 7 ans. Un message symbolique pour dire l’hommage ad vitam aeternam aux héros d’hier et de toujours !
Et c’est au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de résumer la portée d’une date historique d’un événement qui a rudement bousculé et profondément chamboulé l’ordre géopolitique, alors.
«Allah a gratifié l’Algérie de jours mémorables reflétant son glorieux parcours qui sont autant de haltes pour témoigner de la fidélité aux épopées des chouhada qui, attachés à la Déclaration de Novembre, ont répondu à l’appel de la liberté et de la dignité», avait tracé au marquer Abdelmadjid Tebboune, dans son message à la Nation.
A. K.
