Alors que certains chefs de partis politiques, brassant l’air dans de vieux réflexes surannés, commençaient à battre le tambour pour «un gouvernement politique», à l’aune du renouvellement de l’APN, dans le sillage des Législatives du 12 juin 2021, le Président de la République, a tranché en faveur d’un technocrate de pure lignée.
Exit le ‘’babillage politicard’’, à l’orée des nouveaux paradigmes qui pointent, par excellence désormais, leur curseur sur l’économico- financier. Et la chose est d’entendement universel, à présent.
En nommant, mercredi 29 juin, l’ancien ministre des Finances et ancien argentier du pays, Aymen Benabderrahmane, comme chef de son Exécutif, Abdelmadjid Tebboune a entériné, de facto, les nouvelles orientations qu’il voulait imprégner depuis son investiture à la magistrature du pays, le 12 décembre 2019.
A savoir arrimer l’Algérie aux exigences, devenues implacables, d’un développement économique fiable et viable, sur la base d’une politique économique et financière qui ne saurait s’accommoder de fausse note ; encore moins de tâtonnements.
A travers le profil d’Aymen Benabderrahamane, le Président semble avoir trouvé le maître -cocher qui lui manquait jusqu’à présent pour mettre réellement en pratique un programme où la relance économique a valeur de sacerdoce.
Du nouveau Premier ministre, dont la carte de visite montre qu’il cumule les compétences dans l’art de la finance, il est attendu qu’il parachève son attelage par ‘’des chevaux de course’’ qui ne rechignent pas à l’effort et au don de soi.
Car il s’agira bel et bien d’une course contre la montre à entreprendre pour le futur Exécutif, au regard d’une crise sociale et financière rampante depuis la chute drastique des prix de pétrole, aggravée encore par la pandémie de Covid-19 et ses retombées.
Devant une situation qui s’apparente aux douze travaux d’Hercule, Aymen Benabderrahmane, tiendra- t-il la gageure de remettre à flot l’économie du pays ? Force est de lui reconnaitre, déjà, le mérite d’avoir accepté une telle mission.
H. N. A.