Par Hacène Nait Amara
Ce mois d’avril a connu un grand emballement de la scène nationale, traduit notamment par la sortie sur le terrain du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, puis un remaniement ministériel partiel, destiné plus à tordre le coup aux rumeurs et spéculations d’un limogeage du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en le confortant, de ce fait, dans son poste et, enfin une conférence médiatique d’envergure de ce dernier.
Dans son grand oral du samedi 14 du mois d’avril écoulé, Ahmed Ouyahia a évoqué le bilan des réalisations de 2017 et déclinant les perspectives du développement économique de l’Algérie pour 2018, appuyant la démarche du FLN qui compte faire une compulsion du bilan présidentiel global depuis l’investiture de Bouteflika, Président du parti également, en 1999 à l’heure actuelle.
Dans cette veine, son secrétaire général, Djamel Ould Abbes n’a eu de cesse, depuis des mois maintenant à en faire la promotion, rappelant à chaque coup les grands pans des réalisations nationales.
Le plaidoyer d’Ould Abbes se veut, en première lecture, une réponse aux interrogations, lâchées dans la nature, sur la destination des 100 000 milliards de dinars (1000 milliards de dollar) dépensés en près de vingt ans.
En filigrane, il transparait le vœu du premier parti du pays de voir Bouteflika postuler à un cinquième mandat, prenant le soin de lui en en laisser l’initiative.
Mais en tout en état de cause, la question d’un bilan exhaustif global sur toute la période de gouvernance d’Abdelaziz Bouteflika, vaut la peine d’être posée, que ce soit par calcule politique ou tout simplement pour la postérité.
Les grandes lignes en font ressortir un bilan fort éloquent, au regard d’une politique sociale traduite, dans les faits par des millions de logements et des mégas infrastructures telles l’autoroute Est- Ouest, de nouvelles universités et écoles, hôpitaux, barrages hydriques et autres projets de modernisation de la Capitale.
Durant ce même mois d’avril, fleuri de péripéties, est programmé le raccordement en gaz de ville de la métropole d’extrême Sud, Tamanrasset. Une omission rattrapée, rattrapée à temps, au profit d’une région qui produit la grande richesse du pays, les hydrocarbures.
Le maillon manquant pour parfaire un bilan difficile à ne pas agréer ! n
H. N. A.