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Bergerat Monnoyeur Algérie (BMA) inaugure son site de maintenance à Ouargla : Tel un… ROCC, il donne une seconde vie aux équipements 

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Ce site est un investissement évalué à 1,2 milliard de DA soit 8,6 millions de dollars, dédié à la fois à la rénovation de moteurs, de groupes électrogènes et de machines de travaux publics (TP) de la marque Caterpillar.

De notre envoyé spécial à Ouargla Badreddine K.

En plein milieu du désert, loin de tout hameau ou autre agglomération, un auguste édifice interrompt cette vaste et sempiternelle étendue de sables. Par sa prestance, l’esthétique de son architecture et la couleur blanchâtre de ses murs qui se marrie concurremment avec l’ambiance désertique qu’exhale cette partie éloignée de la wilaya de Ouargla, ce joyau orne merveilleusement cet espace saharien qui, il y a à peine quatre années, était encore orphelin de la moindre édification de ce genre. Prenant avec munificence ses aises en largeur et montrant, toutefois, ses limites en hauteur, ce bâtiment est édifié en fait pour abriter le site semi-industriel de la société Bergerat Monnoyeur Algérie (BMA), filiale du groupe Monnoyeur, unique et représentant officiel de la marque américaine Caterpillar, en Algérie. Tel un  véritable roc,…le ROCC (Renovation Ouargla Cat Center) de BMA a fait preuve de résilience à la fois aux rudes conditions climatiques de cette localité et aux écueils administratifs multiples qui ont retardé sa venue au monde de plus d’une année. Au début de l’aventure, car, c’en est une réellement, qui remonte à quatre ans de cela, aucun parmi les différents responsables ainsi que les initiateurs eux-mêmes, ne donnait cher de la réalisation d’un aussi grand projet dans ce gigantesque No Man’s Land…Mais c’était compter sans la détermination et la persévérance du staff dirigeant de l’entreprise. Les managers de BMA se sont retrouvés ainsi un certain 18 septembre 2018 sur ce site, encore désertique, situé à 80 kilomètres du chef-lieu de la Daïra de Hassi Messaoud, les plans du projet à la main et qu’ils analysaient avec les architectes sur le capot même des voitures…pour poser la première pierre de la construction de leur usine. S’étendant sur une superficie de 4 hectares sur l’axe routier Touggourt-Ouargla, ce site est un investissement évalué à 1,2 milliard de DA soit 8,6 millions de dollars et a été édifié suivant les standards internationaux requis en la matière. Son implantation sur cet immense terrain servira en fait, de fondations pour la construction de la future zone industrielle, projetée ici par les autorités locales. Il est dédié à la fois à la rénovation de moteurs, de groupes électrogènes et de machines de travaux publics (TP) de la marque Caterpillar.

Réparation et rénovation

« Plus que de simples réparations, notre ambition est de proposer à nos clients de remettre tous leurs équipements dans un état de fonctionnement parfois proche du neuf à travers un processus dit de « Rebuilt « », explique Philippe Rivoallan, président du Conseil d’administration de BMA Algérie. Cette pratique, propre aux dealers Caterpillar, constitue de fait une véritable alternative à l’achat d’équipements neufs plus couteux en offrant finalement une seconde vie aux équipements originaux, avoue le Top Management de cette société, au cours de la cérémonie de l’innauguration officielle du site. Cette structure comprend un centre de rénovation de moteurs pétroliers sur une surface estimée à 1 300 m2. Elle dispose aussi d’un atelier de rénovation des machines de TP régional, un centre de formation (BMA Academy), un magasin de pièces de rechange et une base de vie de 47 chambres. « Ce bâtiment moderne et fonctionnel, a été conçu pour offrir une qualité de réparation optimale. Il est ainsi pressurisé, climatisé (un rafraichissement de l’air), permettant aux 40 employés de travailler sous les températures de l’été et sous vent de sable tout en respectant les normes «contamination control» de Caterpillar », affirment les dirigeants de BMA. Au sein de ce site, le personnel doit impérativement tenir compte de la différence entre la réparation et la rénovation d’une machine. Ici, c’est, visiblement, le b.a.-ba du métier. « La réparation consiste à prolonger la première vie de l’équipement alors qu’une rénovation, ce qu’on appelle dans notre jargon « Rebuilt «, c’est la capacité à lui donner une nouvelle vie carrément. En un mot, on remet le compteur à zéro, comme si la machine sort d’usine pour la première fois », explique avec euphorie et enthousiasme mais surtout avec grande maîtrise, le directeur du service après-vente de BMA, Mourad Harrouche.

La rénovation pour certains équipements dure moins d’un mois en moyenne pour peu que les pièces de rechange soient disponibles sur place, bien entendu. Sept principales parties forment ce bâtiment, à savoir, l’administration, l’atelier TP, le CRC (Centre de Rénovation des Composants, moteurs et organes), le magasin de la pièce de rechange, le Centre de formation, un espace de démonstration externe de 10 000 m2 ainsi qu’une zone de vie (hébergement). Le ROCC est doté d’appareils de pointe afin de favoriser la qualité des réparations tels que les ponts roulants, et les potences, d’une à 15 tonnes, le Combi-lift d’une capacité de 35 tonnes permettant le déplacement rapide des containers et les sous ensembles des groupes électrogènes. La laveuse de grande capacité, fait partie également du processus. Le site est en mesure d’assurer annuellement la rénovation de 50 moteurs et de 8 engins TP en sus des réparations courantes.

B. K.

Les dirigeants de BMA ont voulu se rapprocher de leur clientèle

« La création du ROCC,  une nécessité absolue »

« Avec une telle réalisation, un tel site, nous allons pouvoir répondre aisément aux besoins de nos clients, détenteurs de moteurs, de machines…activant dans les secteurs pétrolier, des Travaux publics et les mines qui souhaitent voir leurs équipements réparés sur place. En plus, la valeur ajoutée qu’apportera cette infrastructure à la région est plus que significative notamment en terme de création d’emplois et de richesses». Ces quelques phrases, prononcées par Philippe Rivoallan, au cours d’une conférence de presse, résument de manière claire, sa grande satisfaction, voire sa fierté d’avoir contribué à la concrétisation de ce projet, cher à la maison-mère. Pour le Directeur du pôle d’activité Energie, Redhouane Maachi, « il est très important d’avoir pareil centre de rénovation dans une région à vocation pétrolière et gazière. Ce qui nous permettra d’être plus proches de nos clients et de préserver davantage les devises du pays ». La création du ROCC est devenue, selon ce responsable, une nécessité absolue d’autant plus qu’environ « 99 % des groupes électrogènes, pour ne citer que ces machines, utilisés dans les zones de forage de puits de pétrole, appartiennent à la société Caterpillar. Ils  sont dotés de dernières technologies leur permettant de résister aux conditions climatiques extrêmes du sud du pays ». Pour le moment, seuls les équipements de Caterpillar sont réparés et rénovés. Les deux académies forment ainsi des employés sur le process de réparation avec une mise à jour, une actualisation des connaissances du personnel suivant le développement des technologies de pointe, introduites par le constructeur. Les formateurs sont des experts certifiés Caterpillar, faut-il le préciser.

B. K.

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