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BENDEMA ZEOUAOUI, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’URBANISME COMMERCIAL ET DU DEVELOPPEMENT DE LA VILLE ET RESPONSABLE DE LA COPROPRIETE SYNDIC/CONCIERGE : « Nous avons plus de 535 Syndics d’immeubles »

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Lancée il y a 06 ans, l’opération de l’installation de l’administrateur de l’immeuble, communément connu sous le nom de «Syndic», avance doucement mais sûrement. Et le chantier de la réhabilitation du vieux bâti à Alger a beaucoup  aidé les responsables de cette opération, à leur tête Bendema Zeaouaoui, élu à l’APC d’Alger Centre et responsable de la copropriété,  à convaincre certains immeubles à adhérer à la démarche des autorités. Mais il reste beaucoup à faire puisque seuls 500 Syndics sont installés  jusqu’ici. Des problèmes ? Certainement. Bendema Zeouaoui en a cité deux : la menace qui pèse sur les Syndics et le non paiement des charges communes par les copropriétés. La solution ?  L’implication de l’Etat et l’application de la loi dans toute sa rigueur. 

Par Larbi Tazrout

Petit à petit, la ‘’culture’’ du Syndic se réinstalle dans la capitale algériennes qui, par la force des choses, a perdu beaucoup de ses anciennes bonnes valeur au grand dame des habitants et du cadre de vie. Pourtant, les autorités ont promulgué une loi (voir l’encadré sur le décret N°83-666 du 12 novembre 1983 sur la copropriété) régissant ce domaine. « On a installé jusqu’à ce jours plus de 535 Syndic. C’est peu. Il faut dire qu’il y a certains quartiers ne sont pas très chauds à l’installation de Syndics. Mais on est en train de légaliser les anciens dossiers », assure Bendema Zeouaoui, président de la commission de l’urbanisme commercial et du développement de la ville et responsable de la copropriété Syndic/Concierge qui s’est confié à Indjazat. Selon lui, l’essentiel des Syndics se trouvent dans les grands boulevards comme Krim Belkacem, Zighoutr Youcef, Asselah Hocine, Larbi Benm’hidi, Mohamed VI, Didouche Moured, etc). Sauf que le rythme d’avancement de cette opération ne plait guère à Bendema Zeouaoui qui n’a pas hésité à pointer du doigt le manque d’adhésion de certains citoyens à cette initiative.
« Malheureusement, le travail avance à pas de tortue car il n’y a pas de répondant chez les gens. On est en train d’installer des Syndics sûrs qui parlent et connaissent la loi », déplore-t-il sans pour autant perdre espoir de gagner les Algérois à ce beau projet. « On fait ici à l’APC de sorte de séminaires en invitant une cinquantaine de personnes pour leur parler du sujet. Cette année on va assurer une formation et on a trouvé des formateurs âgés pour expliquer la loi régissant ce domaine aux Syndics », affirme Bendema Zeouaoui qui précise que l’opération de réhabilitation du vieux bâti à Alger lui a facilité la tache.
L’APC d’Alger-Centre s’est-elle fixée un objectif concernant le nombre de Syndics qu’il faut installer ? « J’aurais aimé que pendant ce mandat on puisse atteindre les 1000 ou 1500 Syndics. On a près de 2000 jusqu’à 3000 immeubles sur le territoire d’Alger-Centre où l’on peut installer des syndics. Mais ils doivent fonctionner conformément à la loi », répond l’élu de l’APC d’Alger Centre qui qui ne semble pas faire une grande fixation sur ce point. « Je ne dirais pas que les chiffres ne m’intéressent pas car, politiquement, on doit atteindre un certain chiffre. Mais pour moi le principe, ce n’est pas d’atteindre à la fin du mandat un tel chiffre pour laisser un bon bilan. Le plus important c’est la base de données. Ce n’est pas un problème d’avancer plus au moins lentement, le plus important est de faire du bon travail. Et qu’on laisse une méthode que suivront nos successeurs », soutient-il avant d’ajouter : « La copropriété ne s’arrêtera pas après mon départ ou celui du Abdelhakim Bettach qui, certes a travaillé pendant ses deux mandats, mais il ne peut pas tout faire. C’est quelqu’un de très ambitieux, il a laissé son empreinte pour les générations à venir». Mais l’idée de la réinstallation des Syndic des immeubles dans la capitale appartient au wali d’Alger, Abdelkader Zoukh qui a insisté de mettre en place des administrateurs d’immeubles comme cela se fait partout dans le monde.
Mais voilà, l’installation de Syndic dans les immeubles n’est pas une chose aisée. Pis, les Syndics subissent, parfois, des agressions de la part de propriétaires des immeubles. « Aujourd’hui le Syndic a peur car des collègues ont été tabassés, d’autres ont démissionné et d’autres encore ont fui. La population est devenue violente. Pourtant les gens ne sont pas tous pauvres et les charges sont vraiment minimes», regrette Bendema Zeouaoui. Deuxième problème auquel ce dernier et son équipe font face: le payement des charges, justement. « On a eu de gros problèmes surtout en matière de recouvrement des charges. Il y a des gens qui ne paient pas et des Syndics sont venus se plaindre de n’avoir pas pu trouver de solution. Souvent on nous dit d’éviter telle ou telle chose pour des raisons de sécurité mais si on continue sur cette voie on ne fera rien », dénonce-t-il. La solution ? « L’Etat doit appliquer la loi », recommande Bedema Zeouaoui. C’est-à-dire ? Il faut contraindre les propriétaires à s’acquitter de leurs même s’il faut ester en justice les mauvais payeurs. «Je pense qu’il faut même aller à la justice avec ces gens-là s’il y a lieu. La loi est pourtant claire : elle stipule que si un propriétaire ne paie pas ces charges des les délais fixés par ladite loi tu lui envois une mise en demeure par voie postale et des accusés de réception. La deuxième mise en demeure et s’il ne paie toujours pas, il est sera esté en justice », dit-il. Et Bendema Zeouaoui d’ajouter : « Si l’Etat peut contraindre les propriétaires à s’acquitter de leurs charges, il se peut qu’on atteindra les 3000 Syndics».
En parallèle de cette opération de mise en place de Syndics qui a démarré il y a 06 ans, il y a un projet avec le wali délégué pour l’installation de machines à laver industrielle au niveau des buanderies pour éviter l’étalage du linge sur les façades. Jusqu’ici, 05 machines ont été installées à Larbi Ben m’hidi et ce sont les grands boulevards ayant fait l’objet de réhabilitation qui sont ciblés.
L. T.

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