A l’heure où le numérique est devenu incontournable à tous les niveaux de notre vie quotidienne, l’évolution des besoins et habitudes des consommateurs est devenue plus qu’étroitement liée aux innovations digitales. Bélaid Yataghene, directeur général de l’Institut des Sciences Commerciales(ISC), que nous avons interrogé en marge de la journée Digital Learning tenue récemment au siège de l’Algex, a expliqué l’impératif de procéder à la digitalisation des services de l’entreprise lesquels contribueront grandement, selon lui, à l’amélioration du rendement et la productivité de l’entreprise.
Interview réalisée par Lynda Mellak
Quels sont les avantages qu’offre la digitalisation pour l’entreprise ?
La digitalisation constitue un enjeu majeur pour l’entreprise.La formation du personnel de l’entreprise constitue un fardeau financier pour les entreprises. Certaines d’entre elles n’ont pas la trésorerie solide leur permettant de faire face à ces dépenses supplémentaires et souvent nécessaires pour assurer une prise en charge (transport, restauration, hébergement…etc) au personnel objet de la formation. Afin de réduire les coûts liés à cet investissement, la digitalisation des services de l’entreprise arrive au bon moment. La digitalisation était donc un recours optimisé qui assure à la fois la formation du personnel et assure un retour sur l’investissement.
L’importance de la formation digitale s’avère dans le fait de toucher à un maximum de personnes avec un coût moindre sans structure lourde. Il s’agit là, en fait de la classe virtuelle. Les apprenants constituent eux-mêmes leurs parcours de formation sans pour autant empiéter sur le fonctionnement de l’entreprise. Du côté de l’entreprise, elle se positionne comme un indicateur de contrôle sur le digital de sorte à se permettre le suivie à distance deses apprenants sur le volet assiduité et progression.
L’employé apprend est mis à jour ces connaissances. L’entreprise, quant à elle, cherche un retour sur l’investissement à travers la formation et garantit à son personnel une rentabilité qui permet de pérenniser les emplois.Cette nouvelle tendance du Digital Learning permet également une continuité de la formationen faisant réellement des liaisons entre toutes les modalités de formation.
Les entreprises algériennes sont-elles à l’affût de cette transition ?
La digitalisation au sein de l’entreprise est une nouvelle culture en Algérie. L’idée de réussir cette transition commence à gagner du terrain et à entrer dans les mœurs de l’entreprise. Des managers ont pris conscience de l’utilité de la digitalisation des services de l’entreprise. Aujourd’hui le taux de mortalité des entreprises est plus élevé chez celles qui n’intègrent pas le paramètre de la digitalisation dans son plan de management. A cela, il faut rajouter l’environnement mondial fait de la digitalisation. L’entreprise algérienne ne peut pas être en marge de ce qui se faire ailleurs dans le monde. La formation classique est devenue inefficace et elle a tendance à disparaître.
L’Algérie doit prendre le train de la technologie et de l’évolution numérique. Afin d’éviter d’être à la traine, il faut que ce mode de formation soit adopté par les managers de toutes les entreprises, qu’elles soient publiques ou privés. En tout cas, les entreprises qui optent pour cette méthode de formation digitale ne perdent pas au change. Elle est recommandée pour à la fois son efficacité et son coût moins cher par apport à la formation classique.
Quels sont les objectifs attendus de l’organisation de la journée sur le «Digital Learning», dont vous êtes le principal initiateur ?
Avec le Digital Learning et les nouvelles technologies numériques, le parcours de formation connaît actuellement une véritable transformation.
Nous avons initié cet événement pour informer les entreprises algériennes sur l’importance de ce mode de formation à distance. Il est question de ne pas rater ce virage de la technologique qui est en vogue à travers le monde. Il est utile d’être au diapason avecce qui se passe dans le monde. La digitalisation des services d’entreprise ne peut que apporter un plus au mode de fonctionnement de cette dernière, et par ricochet améliorer sa productivité et sa rentabilité.
L. M.