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Bac, l’autre réussite !

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Par Hacène Nait Amara

L’examen du baccalauréat session 2018 n’a pas dérogé à ses devanciers des trois dernières années avec le spectre de la triche et les fuites via les réseaux sociaux, constituant ainsi, une véritable hantise, non seulement pour la responsable du secteur, la réformiste Nouria Benghabrit, mais pour l’ensemble des autorités du pays, soucier d’endiguer ce fléau et de s’inscrire en faux des statistiques tendancieuses qui relèguent l’école algérienne aux derniers rangs à l’échelle mondiale.
Aussi, la puissance publique devait-elle mobiliser tous ses moyens pour relever un défi à forte connotation politique, voire sécuritaire.
Après quelques imperfections observées lors de sessions passées, en dépit des mesures draconiennes prises, traduites notamment par la suspension de l’internet lors des déroulements des épreuves, cette année Belghabrit est en passe de réussir le challenge de la tolérance zéro de la triche au bac. Ce succès dans une entreprise des plus audacieuses et dont la souveraineté restait sujette à des critiques acerbes, a impliqué les efforts et la synchronisation et l’intelligentsia de pas moins de quatre secteurs-clés, en l’occurrence, l’Education donc en tant que partie prenante, le MPTIC et l’Intérieur et la Défense nationale. Cela sans omettre le MDN, en charge de la sécurité nationale, dans sa globalité.
Car, en fait, user de cybercriminalité pour saborder un objectif stratégique de l’Etat, s’apparente, en fin de compte à une agression caractérisée portée contre cette dernière et ses institutions.
D’évidence, les mesures et dispositions prises, se cristallisant essentiellement autour de la coupure de l’internet, n’allaient pas manquer de faire ruer dans les brancards d’éternels aigris auxquels cette démarche aura coupé l’herbe sous les pieds.
Décrédibiliser le bac, en laissant ouvertes les voies à la tricherie, via les réseaux sociaux, aurait constitué, on s’en doute, des dividendes certains pour les politicards de tout bord.
Toutes proportions gardées, l’arrière pensée serait la même, alors, si le pays subissait une agression armée !
Certains autres, que la poigne de Benghabrit et surtout Houda Faroun indispose, ont tenté l’argument économique et son impact, sur la base de vulgaires calculs d’épicier.
Si une heure de coupure d’internet à l’entame de chaque épreuve du Bac est si dispendieuse à leurs yeux, à combien pourraient-ils évaluer la sécurité nationale? n
H. N. A.

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