5% seulement de taux de souscription à l’assurance immobilière, contre les catastrophes naturelles en Algérie et tel que révélé par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.
Ce ratio officiel, énoncé non sans une pointe d’amertume, résume la situation quasi anecdotique dans laquelle baigne au regard du parc immobilier d’envergure dans le pays.
Comme un aveu d’impuissance de la part des pouvoirs publics qui se heurtent à l’esprit retors de leurs concitoyens en dépit de l’obligation juridique imposée par la loi.
Un esprit enclin à l’anarchie urbanistique. Constructions illicites, sur lit d’oued ou sur canalisations publiques de gaz et d’assainissement, le citoyen arrive à jouer sa vie et celle de sa famille face à des risques majeurs multiformes à la survenue desquels, les conséquences s’avèrent dramatiquement terribles, parfois. Remember Ghardaïa 2008 et Boumerdes 2003!
Constructions illicites, sur lit d’oued ou sur canalisations publiques de gaz et d’assainissement, le citoyen arrive à jouer sa vie et celle de sa famille face à des risques majeurs multiformes
Et l’esprit ‘’beylik’’, tenace parce qu’atavique, aidant le citoyen peu ou prou nanti, ne semble avoir cure de l’impact financier aux ravages des risques majeurs, lorgnant les dédommagements de l’Etat ; en l’absence totale d’une culture de l’acte de s’assurer.
Un lourd fardeau pour les pouvoirs publics dont les chiffres officiels consignent, en la matière, des pertes économiques causées par les séismes, les inondations et les feux de forêt qui ont dépassé 5,5 milliards de dollars, en moins de 20 ans !
Se pose ensuite la problématique d’une véritable quadrature du cercle. Elle est traduite par les réticences, somme toute légitimes et justifiées, de l’assureur à enclencher toute procédure pour des biens immobiliers illicites, sans assise urbanistique aucune.
Quand on sait que l’Algérie est passée, à présent, à 18 risques majeurs, avec l’introduction d’autres risques émergents, notamment les risques climatiques extrêmes, le risque cybernétique, le risque spatial, le risque d’acridiens et le risque biotechnologique, et dont les catastrophes potentielles grèveraient davantage le budget public, l’on ne mesure que mieux les préoccupations de l’Etat, soucieux par ailleurs de préserver sa politique sociale, quant à trouver une juste panacée.
A laquelle il est contraint, pourtant !
Par Hacene Nait Amara