L’Association des producteurs algériens de boissons (Apab), et à l’instar de toutes les entités économiques du pays, tente de maintenir ses équilibres dans un contexte macroéconomique ébranlé par une crise financière qui s’installe dans la durée, après la chute brutale des prix des hydrocarbures.
Par Azzouz K.
L’association, qui se targuait, en 2010, d’un pic de performance atteignant un seuil de contribution à hauteur de 7% dans la production des industries agroalimentaires algériennes, avec une croissance de 14%, représentant le double de l’ensemble des industries agroalimentaires (7,1%), en a enregistré inéluctablement les effets.
Aujourd’hui, l’Apab entreprend une reprise salutaire. D’un point de vue pragmatique, elle projette, avant la fin de l’année en cours, une étude sur sa filière- boissons mettant le curseur sur 3 axes essentiels : son potentiel de croissance actuel, l’évaluation de ses niveaux de production et de consommation et, enfin, l’analyse de sa démarche vers la diversification et de la qualité.
Cette étude, qui impliquera pour la première fois le lait, ses produits dérivés ainsi que les boissons énergétiques, se fera à l’aune de contraintes objectives telles la mesure d’interdiction temporaire de l’importation des arômes alimentaires, la soumission des boissons importées au Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde (Daps), les entraves à l’export, la pression fiscale (TAP) et l’impact d’un marché informel déloyal sur la réputation de la filière et sur la santé des consommateurs.
Cela devrait impliquer les incidences très préjudiciables engendrées par la mesure d’interdiction temporaire de l’importation des arômes alimentaires, la soumission des boissons importées au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (Daps) et ses effets sur les prix des produits locaux, les entraves à l’export, la pression fiscale (TAP) et l’impact du marché informel sur la réputation de la filière et sur la santé des consommateurs.
Ce dernier volet apparait de loin le plus néfaste car pouvant faire le lit à maints risques et nuisibilités.
Confusion et tromperie, en l’absence d’un règlement technique, sur la teneur en fruit et sucre, amalgames liés à l’étiquetage et l’emballage, inobservance des normes standards, constituent autant de tares que l’Apab, devenu interlocuteur incontournable, des pouvoirs publics, entend, ainsi stigmatiser.
Et c’est Ali Hamani, son président, qui résume le fin mot : «Aujourd’hui, si les industriels de la filière ne prennent pas conscience que leur devenir est lié au droit du consommateur, ils foncent droit dans le mur. Ils doivent dès lors répondre à leurs exigences en termes de qualité et d’hygiène».
Tout le monde est prévenu !
A. K.