Par Hacène Nait Amara
La tenue de la 52e édition de la Foire International d’Alger (FIA2019), a eu comme moindre mérite de faire évacuer les appréhensions qui l’entouraient, au regard de la crise politique aigüe, née du mouvement populaire du 22 février et aussi de la crise financière qui sévissait bien avant cette date.
Le constat est reluisant, en effet, de voir les investisseurs étrangers faire montre d’un intérêt avéré et d’empressement à investir le marché national. Mais ces ‘’sentiers de lumière’’ ne doivent pas faire oublier l’urgence économique.
De fait, et crucialement, tous les experts s’accordent à dire que l’économie du pays, déjà fragilisée par la politique de Sellal et Ouyahia, ne peut souffrir à d’autres contrecoups, s’agissant de se remettre à flot. Dont certaines postures, nihilistes à souhait, observées dans les démarches revendicatives du hirak et qui risquent de provoquer une grosse panne dans l’appareil économique national. Ceci au moment, et subséquemment, au moment où les réserves de changes s’amenuisent considérablement. L’Etat, qui demeure, le principal investisseur, ne peut plus continuer à supporter, à lui seul, le fardeau de cette investissement. D’où la nécessité de repenser le modèle économique national à même de permettre l’émergence d’un véritable patronat créature de richesses et d’emploi. Or, le modèle économique reposant totalement sur la commande publique suivi jusque-là a fini par créer un patronat assisté.
La situation commence à devenir insoutenable aussi bien pour la rue que pour le pouvoir et la classe politique.
D’où la nécessité de sortir vite de cette quadrature du cercle, néfaste, voire porteuse de gros dangers.
Et n’est ce pas qu’on pourrait à loisir, entrevoir que, comme la plaisanterie, toute transition gagnerait à être courte pour être meilleure …cela même si la révolution est chose des plus sérieuses ! A méditer !
H. N. A.